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Camille Steil, éleveuse d'escargots

Depuis l’an dernier, Camille Steil élève des escargots chez elle à Drucat. Sa réputation est déjà bien solide. Elle vend ses produits sur des marchés. Ils sont aussi à retrouver chez plusieurs revendeurs.

L’escargot en coquille plait le plus.
L’escargot en coquille plait le plus.

Camille Steil propose de nombreuses recettes.

C’est avec un masque sur lequel figure des escargots imprimés que Camille Steil nous accueille. Ancienne guide nature en baie de Somme et dans un centre de classe de découverte, elle est heureuse de faire découvrir son parc d’élevage pédagogique, qu’elle fait visiter à des groupes ou des familles. À cette période, ses six grands parcs dans lesquels grandissent environ 200 000 escargots sont vides. Tous ont été abattus et congelés. Elles les nourris avec de la farine avec des plantes qu’ils aiment et d’autres moins afin de les protéger des fortes chaleurs.

Accueillir des gens
« Licenciée économique, je me suis dis qu’il était peut être temps de faire quelque chose de ma vie, confie-t-elle. Je voulais être utile, accueillir des gens… Un père d’un couple d’amis est éleveur dans les Ardennes. J’ai pris des informations. Cela me paraissait intéressant et faisable d’autant qu’il n’y pas beaucoup d’éleveurs dans la Somme. Par ailleurs, à la maison nous avions du terrain. Nous avons réalisé les installations nous-mêmes. Nous avons juste payé les matériaux. C’est comme ça que je me suis lancée au printemps 2019. La première récolte s’est déroulée il y a un an. »
Camille Steil, nous conduit jusqu’à son laboratoire dans lequel, parfois tard le soir, elle cuisine : « Je commence à abattre les escargots vers six mois vers le 10 aout, explique-t-elle. Dans leurs coquilles, des croquilles, de la chair, des cassolettes, des gougères ou des tartelettes… je propose différents produits. »

Nombreux réseaux de distribution
Des produits que le grand public peut retrouver sur les marchés (Le Crotoy, Ailly-le-Haut-Clocher…) mais aussi en vente à domicile : « Avec le reconfinement, les gens passent leurs commandes en début de semaine pour venir chercher en fin de semaine », précise t-elle. Elle livre aussi pour le drive fermier de Tours-en-Vimeu. Elle se rend une fois par mois sur un marché organisé par un éleveur de viande bovine à Long. Locavrac à Abbeville, Esprit Fermier à Glisy et O’tera à Amiens sont des revendeurs. Elle est soulagée du succès de son activité : « Je suis contente car les gens reviennent, confie-t-elle. C’est qu’ils sont satisfaits. Ils disent que mon beurre est très bon et les escargots moelleux. Je suis très satisfaite que des boutiques s’intéressent à mes produits. Cela me permet de pouvoir continuer de travailler malgré la pandémie. Ce qui est dommage, c’est que tous les marchés de Noël soient annulés… »
Avec le recul, elle se rend compte que toutes les générations mangent des escargots : « J’ai aussi une clientèle très jeune. La preuve une fois j’ai reçu une commande pour l’anniversaire pour une adolescente », ajoute t-elle. Désormais, elle attend que les beaux jours pointent leur nez et que la crise sanitaire soit loin pour faire de nouveau découvrir son activité au plus grand nombre…

Un élevage qui demande du temps.