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Du théâtre pédagogique à la station d’épuration de Lacroix-Saint-Ouen

Un théâtre de verdure sur quatre hectares pour une quarantaine d’enfants licenciés du club de football de Compiègne. Objectif : les sensibiliser à la préservation de l'environnement.

Cyril Sueur en haut d'un bassin explique les différentes phases de traitement
Cyril Sueur en haut d'un bassin explique les différentes phases de traitement
Cyril Sueur en haut d'un bassin explique les différentes phases de traitement

Cyril Sueur en haut d'un bassin explique les différentes phases de traitement

La Lyonnaise des eaux et l’ARC organisent régulièrement des matinées de sensibilisation à la préservation de la ressource et aux enjeux de l’eau, animées par des agents de la station d’épuration de Lacroix- Saint-Ouen à destination des scolaires des communes raccordées à cette station. Armancourt, Compiègne, Jaux, Jonquières, Lacroix-Saint-Ouen, Le Meux, Margny et Venette représentent 125 000 clients particuliers et 10 % à 20 % d’entreprises. Une représentation théâtrale, interprétée par trois comédiens – l’eau, le polluant et super bactérie –, avait pour scène la station d’épuration, où les enfants ont pu découvrir les ouvrages et les différentes étapes du traitement des eaux usées dans un décor réel. L’un des bassins de traitement, de 52 mètres de diamètre et de huit mètres de hauteur, entièrement vide, a l’aspect d’une immense piscine. Rempli, le bassin contient 17 800 mètres cubes d’eau. Dans le cadre de grands travaux de maintenance sur les équipements de la station, existante depuis 20 ans, les bassins sont vidés et nettoyés tous les sept ans. C’est un coût d’environ 350 000 euros, travaux de maintenance inclus. Ce sont 20 800 mètres cubes d’eau venant de chez les particuliers et les entreprises qui arrivent chaque jour, soit plus de quatre millions de mètres cubes traités dans l’année.

8 000 tonnes de boue évacuées

Les boues sont envoyées dans un centre de compostage proche de Noyon. Mélangées à des copeaux de bois et des déchets verts, elles sont épandues dans les champs, selon un plan établi par la société de compostage agréée par la préfecture de l’Oise. Chaque année, 8 000 tonnes de boues sont évacuées, puis l’eau est renvoyée dans l’Oise qui est à deux pas. « C’est un retour à la terre, comme l’explique Cyril Lesueur, responsable du site et des dix personnes qui s’en occupent. Les canalisations arrivent dans les différentes stations de relevage et, ensuite, sont dirigées vers le centre de traitement. Tout fonctionne avec des automates supervisés par des ordinateurs qui en vérifient le bon fonctionnement. La vidange du bassin prend une semaine et l’opération de nettoyage dure deux mois. » Le coeur du traitement se fait avec des bactéries en culture biologique qui absorbent la pollution. Le service rendu par la station est explicité sur la facture envoyée aux clients. Un troupeau de 60 moutons est aussi présent sur le site. La Lyonnaise des eaux été la première à utiliser l’écopaturage. Armand Harlé d’Ophove, éleveur dans la région de Compiègne, les a emmenés pour la tonte des espaces verts. Doux et moins polluant que l’utilisation d’engins thermiques, ce système contribue à la fois au développement de la faune et de la flore et à une meilleure absorption des eaux de pluie. La Lyonnaise est partenaire de l’UTC sur des projets communs de R&D et aussi du projet Ressort qui met en relation des personnes en recherche d’emploi avec des entreprises.