Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Production locale

Beaucamps-le-Jeune : vente directe à la Ferme des prés gourmands

Installé depuis près de quatre ans, Guillaume Carpentier élève des bovins de race blonde d’Aquitaine à Beaucamps-le-Jeune. Il commercialise sa viande en direct. Une belle manière de diversifier son activité tout en assurant à ses clients de consommer de la qualité.

Guillaume Carpentier possède un cheptel de 90 têtes.
Guillaume Carpentier possède un cheptel de 90 têtes.

À 30 ans, Guillaume Carpentier est un exploitant agricole bien occupé mais heureux. Depuis janvier 2020, il est à la tête d’une exploitation de 120 hectares, dont une vingtaine de prairies, qui était en grande partie familiale. Afin de la valoriser, il a décidé de se tourner vers la vente de viande directe à sa Ferme des prés gourmands à Beaucamps-le-Jeune.

« J’ai décidé de continuer l’activité d’élevage de blonde d’Aquitaine dans ce but, explique-t-il. De la naissance jusqu’à la commercialisation, je maîtrise toute la chaîne. Je possède actuellement une trentaine de mères. Au total, avec les génisses et les veaux le troupeau est de 90 têtes. C’est la race qui a le plus de rendement au niveau carcasse/ viande. Elle est réputée pour avoir beaucoup de filets, de rumsteack, être tendre et avoir beaucoup de goût. »

La très grande majorité de l'aliment est cultivé maison.

De début avril à novembre, ses bêtes savourent l’herbe des prés. Rentrées en stabulation pour l’hiver, elles sont nourries notamment avec du foi - un mélange fourragé fait maison composé de trèfle, de ray-grass et de luzerne - de cultures dérobées (avoine, vesce et trèfle), d’orge écrasé avec du maïs : « La très grande majorité de l’alimentation vient de la ferme, souligne Guillaume Carpentier. On achète juste un mélange de tourteau de lin et de pulpe de betteraves pour l’engraissement. Les vaches sont abattues vers cinq/ six ans et les veaux entre sept et huit mois. Je mène moi-même mes bêtes à l’abattoir à Formerie dans l’Oise. Un boucher installé dans une commune voisine se charge ensuite de tout jusqu'à la préparation des colis. »

L’éleveur se rend alors chez le boucher avec une remorque réfrigérée Il récupère les colis de cinq ou dix kilos qu’il met en chambre froide. Suivent alors deux journées de distribution le vendredi soir et le samedi matin : « Il y a toujours de la viande au détail de disponible, poursuit-il. Les clients, 100% de particuliers, sont notamment informés via la page Facebook de l’exploitation. Ils peuvent commander par exemple par SMS. Je suis très content car tous les morceaux partent, à chaque fois, je commercialise environ 700 steacks hachés. Des parents me disent que leurs enfants ne veulent plus en manger d’autres. Nous en proposons avec du fromage Neufchâtel, du Roquefort. »

Malgré un beau succès commercial, Guillaume Carpentier, seul sur l’exploitation, tient à garder un élevage à taille humaine afin de maintenir sa qualité : « J’ai même des gens d'Amiens qui commandent de la viande, confie t-il. Nous disposons pour eux d’un point de vente au restaurant Le Chancellor à Amiens. Cela leur permet de ne pas parcourir trop de kilomètres. Les clients ne veulent plus acheter de viande en supermarché. Pour certains, venir s’approvisionner chez moi est une preuve de confiance et de soutien au monde paysan. »