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Seconde main

Amiens : Icône Friperie promeut une consommation responsable

Depuis le 1er septembre, Fabienne Sens a ouvert Icône Friperie à Amiens. Une boutique où la majorité des vêtements sont vendus au kilo. L’enseigne prévoit également d’inviter régulièrement plasticiens, étudiants ou musiciens pour des événements inédits.

Fabienne Sens a ouvert Icône Friperie le 1er septembre dernier à Amiens. ©Aletheia Press/ DLP
Fabienne Sens a ouvert Icône Friperie le 1er septembre dernier à Amiens. ©Aletheia Press/ DLP

« J’ai toujours aimé les vêtements. Cela fait des années que je m’habille en friperie. Pour une question de mode de consommation mais aussi parce que j’y ai toujours trouvé des pièces un peu uniques qui permettent de se démarquer », explique Fabienne Sens. Après avoir travaillé dans le social pendant plus de 20 ans, elle vient d'ouvrir, début septembre Icône Friperie à Amiens.

Un changement de carrière, poussé, comme pour d'autres, par la crise sanitaire. Dans le social, « le contexte s’est vraiment dégradé, je ne me voyais pas continuer dans ce secteur, confie celle qui a toujours été attirée par les métiers de l’éco-responsabilité. J’avais déjà imaginé entreprendre. Mes parents ont toujours créé beaucoup de choses, ils m’ont transmis cette fibre : diriger ne m’intéresse pas mais organiser, imaginer, ça a toujours fait partie de mon environnement. » Alors qu’elle mûrit son projet, elle tombe sur une boutique en centre-ville d’Amiens qui a auparavant abrité un fleuriste. « Il y a quelques années, j’ai fait l’école de fleuriste de Paris, j’y ai vu un signe », sourit-elle.

Ici, les vêtements sont triés et rangés par taille. ©Aletheia Press/ DLP

Des vêtements vendus au poids

Six mois avant l’ouverture officielle de sa boutique, Fabienne Sens chine un peu partout, en brocante, chez des particuliers et commence à démarcher des fournisseurs. « Je voulais que mon projet ait du sens dans sa globalité : la seconde main permet de mieux consommer et de réduire un peu l’impact du vêtement [ndlr, l’industrie de la mode est le 2e secteur le plus polluant au monde] mais il fallait aussi penser à la façon de s’approvisionner. C’est pour cela que j’ai décidé d’aller au plus près. Je me fournis dans un rayon de 100 kilomètres maximum. Dans ce circuit court il y a déjà tellement de choses à faire ! », détaille Fabienne Sens.

Pour lever tous les freins à ce nouveau mode de consommation, la cheffe d’entreprise nettoie avec soin ses trouvailles avant de les classer par taille. Le prix d’une majorité des articles se décide également au poids. « On pèse son vêtement et on a son prix, résume-t-elle. Je pensais avoir un public cible de moins de 30 ans, mais en fait, beaucoup de gens sont tout à fait prêts à aller vers de la seconde main, pour une question économique mais aussi environnementale. Ils viennent aussi retrouver une qualité qui a tendance à avoir un disparu », ajoute celle qui se fait un plaisir de conseiller ses clients.

Des événements seront régulièrement organisés dans la boutique. ©Aletheia Press/ DLP

Véritable lieu de vie, Icône Friperie se démarque également par son calendrier évènementiel : « Actuellement il y a une exposition d’un photographe et d’une plasticienne. Avec des étudiants de l’ESAD nous menons actuellement un projet autour de l’écoresponsabilité qui sera présenté en novembre », dit encore Fabienne Sens qui souhaite aussi organiser des soirées thématiques et d’autres expositions. « Ce n’est pas un endroit où l’on trouve uniquement de la fringue, c’est un lieu où l’on se rencontre et où l’on peut échanger », souligne-t-elle.