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Vélo : le vrai succès du coup de pouce

À Grandvilliers, la boutique Repare Cycles a vu son activité flamber depuis le déconfinement. Plus de 100 vélos réparés en trois semaines, grâce à l’aide de 50 euros attribuée par l’État.

"Après avoir proposé du service d’enlèvement et livraison à domicile, Romain Roumégoux a rouvert sa boutique Repare Cycles." ©Repare Cycles
"Après avoir proposé du service d’enlèvement et livraison à domicile, Romain Roumégoux a rouvert sa boutique Repare Cycles." ©Repare Cycles

Après avoir proposé du service d’enlèvement et livraison à domicile, Romain Roumégoux a rouvert sa boutique Repare Cycles.©Repare Cycles

« C’est inespéré ce qu’ils nous ont fait ! » Romain Roumégoux est soulagé. Gérant d’un magasin de vente et de réparation de vélos à Grandvilliers, il voit son activité repartir sur les chapeaux de roues (de vélo) depuis trois semaines. La faute à un déconfinement ensoleillé… Mais aussi au Coup de pouce vélo. Ce dispositif, porté par le ministère de la Transition Écologique et Solidaire, en partenariat avec la Fédération des usagers de la bicyclette, est destiné à encourager la pratique du vélo par les Français… si possible en remplacement de la voiture. Au total ce sont 20 millions d’euros qui ont été mis sur la table par le Gouvernement pour financer la réparation des vélos, un accompagnement à l’usage du vélo pour une remise en selle, et l’achat et l’installation de stationnements temporaires par les collectivités.

100 vélos réparés

Le succès a été immédiat, notamment pour le chèque de 50 euros attribué aux particuliers pour la réparation de leurs vélos. « Ça a été un vrai boom, constate Romain Roumégoux. La première semaine 8 000 vélos ont été réparés en France, c’est énorme ! À moi seul, j’ai réparé une centaine de vélos en trois semaines. » De quoi remettre en selle le jeune commerçant, qui avait dû fermer sa boutique seulement quelques mois après son installation en septembre 2019. « J’aurai pu rester ouvert, note-t-il. Cependant mes clients ne pouvaient pas venir… Je suis resté fermé un mois et demi. Puis j’ai repris les enlèvements et livraisons à domicile. »

Néanmoins, cette reprise d’activité brutale a aussi fait des dégâts dans la trésorerie. Les achats de matériels nécessaires aux réparations ont dû être payés… mais les paiements par l’État, eux, ont tardé. « C’est sans doute dû au traitement administratif des dossiers, convient Romain Roumégoux. Mais j’ai eu jusqu’à 2 800 euros dehors et les premières réparations commencent tout juste à m’être payées ». Le jeune homme a toutefois aussi pu compter sur une aide de 500 euros attribuée par le Département. « Ce n’est pas énorme, mais c’est mieux que rien. », confie-t-il, en attendant d’éventuelles nouvelles aides proposées dans les semaines à venir.

Changement des mentalités

Mais surtout, Romain Roumégoux compte sur le développement de son activité. Il le constate, un vrai engouement pour le vélo est en train de naître. Si certains de ses clients comptaient seulement sur les 50 euros pour remettre à neuf un vélo qui sort rarement du garage, d’autres ont profité de l’occasion pour franchir un cap. « Une cliente ce matin a, par exemple, décidé d’aller désormais au travail en vélo plutôt qu’en voiture, raconte le commerçant. Cette prise de conscience, je la retrouve chez 30 à 40% de mes clients. » De quoi laisser présager un bel avenir pour son magasin.