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Une zone d'activités au cœur des Hauts-de-France

La Communauté de communes Terre de Picardie, Cœur des Hauts-de-France mise sur sa zone d’activités pour créer de l'emploi. Baptisée Pôle d’Activités Haute-Picardie, cette zone est implantée à proximité de la gare TGV Haute-Picardie et l'autoroute A1. Une opportunité pour les entreprises.

Philippe Cheval, le président, kinésithérapeute de profession, est également président du SIEP du Santerre.
Philippe Cheval, le président, kinésithérapeute de profession, est également président du SIEP du Santerre.

Le regroupement de la Picardie avec le Nord et le Pas-de-Calais, devenu la région des Hauts-de-France, a décidé les élus du nouveau territoire à concevoir cette zone avec un nouveau regard. Sans difficultés de déplacement, d’encombrements routiers, situé dans un lieu central et facile d’accès, le pôle d’Activités Haute-Picardie est né. Bien situé, c’est le point de rencontre, encore appelé barycentre, entre l’autoroute A1 qui relie le Nord au Sud, l’A29, qui relie l’Est à l’Ouest. La gare TGV Haute-Picardie est à proximité, desservant l’aéroport de Roissy en 30 minutes, et bientôt l’accès au Canal Seine-Nord Europe, distant de trois kilomètres.

L’ambition de ce pôle ? D’être une alternative aux zones d’activités métropolitaines, tout en étant à proximité immédiate des grandes villes et des sites stratégiques tels que Lille, Bruxelles, Londres, Paris, Roissy CDG etc.

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Un logisticien de chez De Rijke, nouvellement implanté.

Aux manettes du projet, Philippe Cheval, qui est président depuis 2014 de la Communauté de communes Haute-Picardie, réélu en juin 2020, et président de la Communauté de communes Terre de Picardie, suite à la fusion des communautés de communes de Chaulnes et Rosières en Santerre (43 communes et 19 000 habitants). Il présente le pôle d’activités comme le point névralgique d’un cercle vertueux à l’emploi local : « Il est une base arrière du futur canal pour les entreprises qui seront parties prenantes avec des entrepôts et des bureaux. Ce pôle existe depuis 2001 et appartient à la communauté de communes, réparti sur 36 hectares pour avoir été agrandi à 110 hectares en 2008. Il se remplit régulièrement et accueille aujourd’hui de nombreuses entreprises dont Irisbus, Engie Eoliennes, un pôle médical, Cogénération entreprises qui gère les chaudières de Kogéban à Nesle et Estrées Mons, Isolectra, un brasseur de bières, une entreprise de stockage de pommes de terre et bien d’autres. La dernière implantée est De Rijke qui fait du conditionnement de produits fabriqués sur la plate-forme agroindustrielle de Nesle. L’entreprise va presque doubler la superficie du bâtiment logistique existant. Une autre entreprise va arriver, occupant trois hectares, et un promoteur va acquérir 20 hectares pour y mettre un bâtiment de onze hectares qui abritera de la manutention, du copacking et de la logistique. Tout cela devrait créer de très nombreux emplois non délocalisables. »

La société de transport Irisbus a choisi cette zone pour se développer.

Un investissement permanent

Accompagner les habitants du territoire se traduit par de nombreuses actions comme le raconte son président : « Nous avons depuis le 15 septembre 2020, une “Opération programmée d’amélioration de l’habitat et de revitalisation rurale” pour une durée de cinq ans, afin d’améliorer les économies d’énergie. Nous nous impliquons dans la revitalisation des bourgs de Chaulnes et Rosières, ce qui va créer des emplois. Nous envisageons d’installer une pépinière d’entreprises, ainsi que des services proches de la gare TGV, espace de coworking et pourquoi pas un hôtel. Il n’y en a plus un dans un proche environ. Nous mettons également en place un Plan climat air énergie, en créant des pistes cyclables et en plantant des arbres. Nous nous impliquons dans la culture et les loisirs pour les enfants de classe primaire, avec une école de musique à Lihons, les médiathèques de Chaulnes et Rosières et des animations périscolaires. Cela représente un tiers du budget de la communauté de communes qui est de 11 millions d’euros. Suite aux problèmes générés par la Covid-19, nous avons mis en place, pour les entreprises de moins de dix salariés, afin de renforcer les aides de l’État, une aide de 1 500 euros maximum. »

Le PETR : des actions économiques

Le Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Cœur des Hauts-de-France (anciennement Syndicat mixte Santerre Haute-Somme) – présidé également par Philippe Cheval – regroupe 144 communes pour 70 000 habitants. Il est chargé de mener des actions de promotion économique, d’aménagement du territoire et de développement culturel pour le compte de ses trois communautés de communes membres : Haute-Somme, Est Somme et Terre de Picardie… il est le seul dans la Somme.

Au total, un budget de 1,5 million d’euros sur quatre ans est abondé par les Communautés de communes, la Région, le Département, l’État et l’Europe. Ce pôle permet de réaliser des travaux qu’une commune ne peut réaliser seule. Ce fut le cas du pôle équestre de Péronne, le canoë kayak à Ham, des actions dans les médiathèques et le tourisme. Et demain ? Philippe Cheval a déjà une ambition : « Après la frustration d’être privés de réunions physiques à cause de la Covid-19, nous voulons retrouver un élan commun pour parler de notre territoire et continuer à avancer, notamment sur le futur Canal. Tout cela passe par le bien être des habitants afin qu’ils soient fiers de leur territoire et aussi accueillir d’autres populations. »