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Un masque antiviral sur le marché

Dirigeante de la société DDS à Villeneuve-Saint-Germain (Aisne), Diane Deblyck a créé durant la période de confinement une nouvelle entité afin de fabriquer des masques en urgence. Aujourd’hui, les couturières produisent une gamme complète de masques de la marque Monmasquedefrance à base notamment d’un tissu antiviral.

L’élan de solidarité a débouché sur a création d’une véritable activité économique.
L’élan de solidarité a débouché sur a création d’une véritable activité économique.

Dans la situation « tendue » qu’a été celle du confinement, Diane Deblyck, dirigeante de la société DDS implantée à Villeneuve Saint-Germain – centre de formation de la marque Les Ateliers français de la sellerie -, a relevé le pari « de fabriquer des masques français à prix réduit en créant de l’emploi ».

Et le le pari est réussi. « Ici, dans le centre de formation, nous travaillons dans le domaine de la sellerie pour une grande maison de luxe. Au moment du confinement, nous avons dû fermer et le centre a cessé son activité. Nos formateurs se sont retrouvés sans apprenant et nos apprenants, qui sont des personnes motivées, désœuvrés. Un sellier sait coudre, nous avons donc trouvé des machines à coudre textiles et lancé un appel pour trouver de la matière première afin de fabriquer des masques … c’était une petite action de solidarité », raconte Diane Deblyck.

Diane Deblyck a monté un atelier de couture pour fabriquer dans l’urgence des masques barrières en tissu.

Solidaires dans l’urgence

« Nous avons recruté 17 personnes par téléphone ou visioconférence, 60% sont des couturières de métier, elles avaient envie de faire quelque chose d’utile, c’était très touchant. Nous avons offert 2 000 masques gracieusement à des personnes qui ont travaillé durant le confinement : les caissières, les employés des pompes funèbres, le personnel des Ehpad, des entreprises de nettoyage… Le 15 avril, j’ai décidé de monter une société avec l’appui de mon fils, adossé à l’entreprise existante. En pleine période de confinement alors que les sociétés ne réglaient plus leur loyer, il a fallu se mettre en recherche d’un local, recruter, acheter des machines textiles… heureusement toutes les planètes étaient alignées », se remémore la fondatrice des Ateliers français de la sellerie. Nous avons démarré l’activité le 4 mai et honoré 100% des commandes émanant des collectivités dans les temps. En deux mois, nous avons fourni 20 0000 masques à 80 communes. Les maires venaient récupérer eux-mêmes les masques à l’entrée du centre de formation. Ils nous disaient merci. On les sentait soulagés. »

La nouvelle entité innove avec un masque anti-viral et antibactérien commercialisé sous la marque Monmasquedefrance.

Protection et innovation

Dans l’atelier installé au sein de la pépinière d’entreprises voisine du centre de formation, les couturières continuent de produire des masques en coton commercialisés en B to B et B to C mais également une gamme de masques innovants confectionnés à partir d’un tissu antiviral, fabriqué en Italie par le groupe Albini. « Le fabricant utilise dans sa production de tissu un traitement exclusif certifié antibactérien et antivirus, lavable 30 fois : le viroformula TM, certifié par l’organisme suisse Microbe Investigations Switzerland. Nous savons que le masque est une contrainte, mais nous devons nous protéger et protéger les autres. Nous utilisons un tissu plus léger et nous proposons une gamme un peu comme une collection de prêt-à-porter, avec des éditions limitées. Nous proposons également une ligne d’accessoires, pochettes, étuis, sacs casual », détaille la dirigeante.