Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Trois candidats récompensés au 9e Trophée Finance et Gestion Hauts-de-France de la DFCG

Frédéric Chevallier, DAF du groupe Mobivia, 9e Trophée Finance et Gestion.
Frédéric Chevallier, DAF du groupe Mobivia, 9e Trophée Finance et Gestion.

Les candidats aux Trophées avec les sponsors et les organisateurs

La neuvième édition du trophée Finance et Gestion de la DFCG, coorganisé avec le cabinet EY Nord de France et en partenariat avec de nombreuses sociétés, a tenu toutes ses promesses. C’est Frédéric Chevallier, DAF du groupe Mobivia, qui a reçu le Trophée 2017 pour avoir participé à son développement à l’international lors du rachat du groupe allemand ATU. Le prix de l’Accompagnement de la croissance est revenu à Julien Deheinzelin, Beck industries, et ceux de la Gestion financière et du Public à Céline Duhaut, Hyet Sweet.

Je suis surpris… Il y avait de superbes dossiers en face », a exprimé Frédéric Chevallier. « Je suis complètement émue tant les dossiers présentés étaient impressionnants, merci pour cet honneur, c’est toujours agréable d’être reconnue par ses pairs », a déclaré Céline Duhaut. « Au-delà de la récompense individuelle, c’est un travail d’équipe qui est récompensé…», a confié Julien Deheinzelin. De fait, les vainqueurs de la 9e édition du trophée DFCG Finance et Gestion Hautsde-France ont chacun fait part de leur surprise à être distingués, tant par le jury que par le public, grâce à l’application JoinApp.

« Dix beaux candidats »

Ils étaient dix directeurs administratifs et financiers d’entreprises de la région à avoir accepté de présenter un de leurs récents projets emblématiques menés à bien. Cinq concouraient dans la catégorie Accompagnement de la croissance, à savoir Guillaune Courtin, DAF chez Innovent, Julien Deheinzelin, de Beck industries international, Frédéric Chevallier, avec Mobivia, Jean-Charles Dezutter, de Grain d’or gel, Bruno Defache, de Damartex ; et cinq autres dans la catégorie Gestion financière : Fabien Pessot, International Beers and Beverages (IBB), Romain Séguy, Giroptic, Julien Bercez, Maxam Tan, Céline Dehaut, Hyet Sweet, et Pascal Leduc, SASA. « Dix beaux candidats », pour reprendre l’expression de Lionel Mailly, vice-président exécutif et président région Hauts-de-France de la DFCG, « très représentatifs de l’activité économique de la région tant en termes d’activités – agroalimentaire, produits industriels, développement durable… – qu’en termes de territoires – ces entreprises viennent de toute la région –, et de nature de sociétés – start-up, entreprises familiales, filiales de groupes, sociétés cotées – et très représentatifs aussi de l’évolution du métier de DAF avec l’élargissement du périmètre de leurs interventions. »

À droite, Frédéric Chevallier, DAF groupe chez Mobivia, avec au centre, Marie-Aude et Cédric qui travaillent tous deux à la consolidation du groupe.

Le prix de l’Accompagnement de la croissance à Julien Deheinzelin

C’est en 2011 que Julien Deheinzelin a intégré comme DAF (poste qui n’y existait pas jusqu’alors), l’entreprise Beck industries international (groupe centenaire et familial leader européen de la fabrication de boulonnerie de haute sécurité), après des expériences en cabinet et en contrôle financier. Le projet qu’il a porté correspond au développement international du groupe, avec la réalisation de trois acquisitions successives sur les années 2015 et 2016. Il participe au rachat de trois sociétés et permet l’implantation de l’entreprise dans trois pays : le Maroc, l’Allemagne et Singapour. Julien Deheinzelin a été en charge de la détection des cibles et sites, de la présentation au management, du process des négociations, des audits d’acquisition, de la finalisation des montages juridiques et financiers, et de leur intégration en autonomie. Le projet a été une réussite, puisque la finalisation de ces trois acquisitions a permis au groupe de s’implanter dans trois nouveaux pays et surtout de se préparer à avoir une dimension mondiale sur son marché en continuant à se développer par la suite sur d’autres pays. « Notre programme d’expansion, explique-til, tend à préparer le groupe pour les prochaines décennies durant lesquelles le marché de niche sur lequel nous nous trouvons va se transformer en un ensemble consolidé à dimension mondiale. » Le jury a particulièrement retenu le côté international du projet, la succession clean, la confiance des actionnaires et la solitude de Julien Deheinzelin dans la réalisation de ces opérations. Celui-ci a confié : « Plus que de la solitude, j’appelle cela de l’autonomie car, même si j’ai eu un rôle central et majeur, j’avais une vraie équipe derrière. Elle m’a permis de mener à bien ces trois projets éclatés dans le monde. »

Le prix du Public à Céline Dehaut

Céline Dehaut est la responsable financière de Hyet Sweet à Gravelines. Le projet, qui lui a permis de remporter le prix de la Gestion financière, puis celui du Public en obtenant 55 suffrages sur les 157 votants à s’exprimer via l’application JoinApp, devant Guillaume Courtin (26 suffrages) et JeanCharles Dezutter (17 suffrages), portait sur la restructuration de la société suite au rachat d’ASE par Hyet Sweet Holding. Son rôle a été double et pour le coup inconfortable, puisqu’elle a dû à la fois accompagner Ajiomoto dans sa quête d’un départ serein et préserver les intérêts du repreneur dans sa reprise et la continuité d’exploitation de l’entreprise ; annoncé officiellement aux salariés le 24 avril 2014, le processus de cession devait être bouclé pour mars 2015, deadline avant l’engagement du processus de fermeture du site. Le challenge donné à l’équipe dirigeante de la société, dont Céline Dehaut fait partie, était multiple : accompagner la vente de la société, s’adapter à une nouvelle culture d’entreprise, gérer une nouvelle production et maintenir les emplois. Elle a réalisé et suivi durant 18 mois le montage financier complet et complexe du rachat de la société, assorti d’un accord de fiducie de 7 millions d’euros d’une durée de 2,5 ans. Le jury a particulièrement apprécié la durée du projet,la complexité, et la diversité des activités de Céline Dehaut. Mais aussi son adaptation aux deux cultures des entreprises et sa ténacité face à l’ampleur sociale du projet. Sa réaction : « Cela a été un énorme projet. Il fallait maintenir une usine en vie et sauvegarder une centaine de salariés, des familles, des sous-traitants. Je l’ai fait avec cœur et pour eux. En même temps, j’ai appris énormément et je n’ai pas encore eu le temps de capitaliser. J’espère que les prochaines années vont me permettre de réaliser ce qui a été fait. » Le public a apprécié.

Le prix Finance et Gestion à Frédéric Chevallier

Frédéric Chevallier, DAF du groupe Mobivia, 9e Trophée Finance et Gestion.

Le 9e Trophée Finance et Gestion est revenu à Frédéric Chevallier. Qui ne connaît le groupe Mobivia, groupe européen spécialisé dans la réparation, l’entretien et l’équipement automobile avec ses enseignes historiques que sont Norauto, Midas, Cartercash ? Mais c’est aussi un acteur des nouvelles mobilités avec le fonds dédié Via ID, 1,9 milliard d’euros de chiffre d’affaires pour 130 sociétés, organisé en 30 business units. Riche d’une expérience de DAF de 20 ans et entré dans le groupe Mobivia en janvier 2013, Frédéric Chevallier en est aujourd’hui le DAF et DG des services corporate, en charge de multiples fonctions : finance, comptabilité, trésorerie, fiscalité, contrôle de gestion, reporting, juridique, communication corporate, RH et RSSI groupe. Le projet auquel il a participé portait sur la conquête du marché allemand par le rachat du leader national allemand ARY, près de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires, 608 centres d’entretien, en grande difficulté financière. Pour faire partie de l’équipe de pilotage du projet avec Olivier Mélis, directeur général, il a dû faire face à de multiples enjeux dans des délais très serrés de six mois, en période estivale. Au final, six mois d’intense activité pour une opération d’ampleur, le renforcement du groupe et l’acquisition d’ATU qui ont permis au groupe de passer de 1,76 milliard d’euros à environ 2,7 milliards d’euros. Le jury a particulièrement mis en évidence la taille de l’opération, son caractère international, la sécurisation dans le cadre du rachat d’un groupe à restructurer et le rôle de chef d’orchestre de Frédéric Chevallier d’une équipe commando. Assurément un excellent lauréat pour ce 9e trophée Finance et Gestion de la DFCG.