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Synapse 3i, passerelle vers l’emploi

La structure d’insertion réapprend les codes de l’entreprise à un public très éloigné de l’emploi. En 2019, Synapse 3i a accompagné 62 personnes. 70% d’entre elles ont connu une sortie positive.

L’équipe de Synapse 3i accompagne ses salariés vers un retour pérenne à l’emploi. (Crédit photo : DLP Aletheia Press).
L’équipe de Synapse 3i accompagne ses salariés vers un retour pérenne à l’emploi. (Crédit photo : DLP Aletheia Press).

Valorisation numérique, menuiserie-ébénisterie, tapisserie. Dans ses locaux de la rue Victorine Autier, l’association amiénoise s’appuie sur des ateliers thématiques pour accompagner l’insertion professionnelle d’un public très éloigné de l’emploi. Après l’envoi d’un CV et d’une lettre de motivation, chaque candidat est reçu par Marc Leclercq, responsable du pôle développement de Synapse 3i. Parcours, projets, difficultés éventuelles ou problèmes d’addiction, tout est évoqué. Si ce premier entretien se révèle positif, une deuxième rencontre est programmée avec une conseillère en insertion professionnelle et un encadrant technique d’insertion. « Notre objectif est de faire correspondre les compétences, les envies et objectifs des candidats avec l’une des activités proposées. Nous souhaitons que chacun soit heureux ici. Sans cela le projet d’insertion est voué à l’échec », poursuit Marc Leclercq arrivé chez Synapse 3i il y a tout juste un an. Pendant 24 mois, ils bénéficient d’un contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI) de 24 heures mensuelles.

Réapprendre les codes

Issus à 60% des quartiers prioritaires (dont 40% des abords de Victorine Autier), les salariés intègrent donc l’un des ateliers proposés par Synapse 3i. Qu’ils soient néophytes ou possédant déjà des compétences, tous sont accompagnés par un encadrant technique d’insertion spécialiste de sa discipline. « Évidemment nous sommes dans une optique d’apprentissage mais il y a une réelle exigence : il faut faire preuve de précision et de minutie pour que toutes les réalisations répondent aux attentes de nos clients », souligne le responsable du pôle développement. Travail à partir de plans, utilisation des machines, rapidité d’exécution, les salariés sont confrontés aux impératifs d’une entreprise classique. « Nous avons mis en place tous les outils pour avoir un regard sur l’évolution de chacun. Nous sommes certes une structure solidaire mais il faut aussi être en phase avec la réalité économique », ajoute-t-il.

Synapse 3i, créé par Jean-Marie Faucillon et Jean-Pierre Motte, existe depuis une dizaine d’années. (crédit photo : DLP Aletheia Press)

Au service de l’insertion

Pour cela, Synapse 3i s’appuie sur deux marchés : les particuliers et les professionnels. Si la fabrication, la transformation ou la customisation de mobilier pour le grand public restent des activités fortes, l’association a fait le choix de fortement développer ses liens avec les entreprises des Hauts-de-France. « J’ai souhaité nouer des liens étroits avec les PME et PMI du territoire pour casser les idées reçues autour de l’insertion et montrer de quoi nos salariés sont capables. Cela facilite ensuite leurs embauche », note Marc Leclercq. Synapse 3i réalise aujourd’hui aussi bien des caisses de transport pour Stelia ou Induxial, du matériel à destination du secteur équestre que des canapés pour les complexes SpeedPark. « Cela participe à la politique RSE des entreprises, mais si celles-ci viennent vers nous c’est surtout parce qu’elles reconnaissent nos compétences », pointe Marc Leclercq.