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Aménagement

Marcanterra bois et plantes : plus belle la nature à Saint-Quentin-en-Tourmont

L’entreprise de Saint-Quentin-en-Tourmont est spécialisée dans la réalisation d’ouvrages en bois pour l’accueil du public. Elle propose aussi des solutions végétales pour l’aménagement des milieux humides. Ses clients sont presque exclusivement des collectivités.

Henri Saudemont, Laurent Meurot et Nicolas Durand.
Henri Saudemont, Laurent Meurot et Nicolas Durand.

L’entreprise Marcanterra bois et plantes a développé au cours des années deux activités bien distinctes. La production de plantes aquatiques et la conception, la fabrication et la pose d’ouvrages destinés à l’accueil du public dans les parcs et espaces naturels sensibles des collectivités. Il s’agit de passerelles, de platelages sur pilotis, de postes d’observation, de belvédères, ou encore de tours d’observations, qui représente 80% de son chiffre d’affaires.

« Nous travaillons dans toute la France, précise Laurent Meurot, directeur commercial, et co-gérant avec Henri Saudemont, le Directeur général, et Nicolas Durand, le directeur technique. Nous sommes en contact direct avec les collectivités, nous répondons à des appels d’offres ou nous intervenons comme sous-traitants ou fournisseurs des entreprises spécialisées dans le paysage et les travaux publics qui répondent à des marchés publics. »

Escaliers mixte bois et métal sur le front de mer de Berck-sur-Mer, point de vue en bois du voisin parc ornithologique du Marquenterre, passerelles en bois et métal dans le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse dans les Yvelines, tour d’observation et observatoires dans le Parc naturel régional des Marais du Cotentin, radeaux de nidifications pour les sternes à Saint-Firmin-lès-Crotoy, tour de nidification pour les hirondelles et les chauves souris à la Maison de la baie de Somme à Lanchères… figurent parmi les dernières réalisations signées Marcanterra bois et plantes.

Les ouvrages de Marcanterra bois et plantes s'intègrent avec discrétion dans la nature.

« Nous communiquons beaucoup via des plaquettes, notre site Internet, des salons professionnels…, informe Laurent Meurot. Au fil des décennies, nous avons développé un véritable savoir-faire auprès des collectivités. Nous avons su construire une belle image de qualité. Nos ouvrages s’intègrent avec discrétion dans le paysage. Nous utilisons en grande majorité des bois naturellement durables issus de forêts françaises. L’entreprise est certifiée PEFC® et FSC®. Nous valorisons nos chutes de bois par la réalisation de poteaux de garde-corps en chêne lamellé collé et par la fabrication de mangeoires pour oiseaux en mélèze ou douglas. »

Plantes aquatiques destinées aux aménagements extérieurs

Parallèlement, Marcanterra bois et plantes est le premier producteur de plantes aquatiques en France. Plus de 100 espèces sont cultivées sur place, qui grandissent d’abord sous serres puis en bassins. La pépinière a obtenu en 2021 le label "Végétal local" : « Certaines espèces ont des propriétés pour la filtration des eaux, d’autres pour fixer les berges, précise le directeur commercial. Nous avons mis au point un tapis végétalisé de 1 500 m² en sédum au pied de la falaise d’Ault. En interne, nous travaillons actuellement sur la phyto-épuration des eaux usées. »

Les systèmes prévégétalisés, nattes et fascines, remplacent de plus en plus les utilisation de godets dans les aménagement de berges et de bassins. « Cette activité plantes est complémentaire de l’activité bois car les deux concernent des aménagements dans les zones humides », ajoute Laurent Meurot.

L’activité plantes est complémentaire de l’activité bois.

Comptant une soixantaine de salariés, dont huit apprentis, Marcanterra bois et plantes poursuit son évolution. L’entreprise est à la recherche d’un chargé d’affaires dans l’activité bois et de personnes pour le chiffrage des ouvrages bois. Un nouveau bâtiment de 600 m² dédié à l’activité de production de plantes hélophytes a été construit en 2020, l’épidémie de Covid obligeant l’arrêt de nombreux chantiers, un autre bâtiment pour les chantiers vient de sortir de terre. Côté matériel, une raboteuse profileuse quatre faces de grosse capacité a été installée dans la menuiserie et permet de répondre au développement de l’activité bois.

Pour les prochains mois, les équipes croisent les doigts pour faire partie des entreprises qui participeront au chantier du futur Canal Seine-Nord Europe qui se rapproche à grands pas. Ce chantier comporte de nombreux aménagements pour le public et différentes mesures compensatoires en faveur de l’environnement.

Cent ans de passion au service de l’environnement

Le Domaine du Marquenterre d’environ 900 hectares est acheté par Henri Jeanson, un riche industriel. En 1923, il met en place des cultures légumières sur le site (artichauds, salsifis...). Son fils, Michel en prend la gestion en 1938. Il aménage un polder de 150 hectares sur des terrains limitrophes au nord de la baie de Somme pour développer les cultures de bulbes à fleurs. La myxomatose en 1952 éradique la population de lapins et permet la fixation puis la plantation des dunes. Plus de 1,5 million de pins y sont plantés.

La concurrence avec les Pays-Bas devenant trop importante, les cultures de bulbes à fleurs sont abandonnées. Le polder est reconverti et donne naissance en 1973 au parc ornithologique du Marquenterre. Devant le développement des forêts de pins, il devient nécessaire de réaliser des éclaircies conséquentes. Il est décidé de valoriser ces produits par la création d’une activité bois en 1989. Une menuiserie est mise en place dans des bâtiments destinés, dans les années 60, à la construction de bateaux.

En 1997, une pépinière de plantes vivaces, présente dans le village, est reprise par le Domaine du Marquenterre. L’activité se recentre dans les plantes aquatiques. L’expérience de l’accueil du public acquise depuis des décennies dans le Parc du Marquenterre permet à l’entreprise de se faire une belle notoriété. En 2001 le Domaine du Marquenterre devient Marcanterra bois et plantes. À partir de 2008, une gamme de solutions en faveur de la biodiversité est développée, et en 2009, l’entreprise est reprise par les actuels dirigeants.