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Les boutiques à l’essai, un outil de redynamisation du commerce de centre-ville

Après Ham, Péronne et la Communauté de Communes Ponthieu-Marquenterre c’est au tour de la Communauté de Communes du Pays du Coquelicot de se lancer dans une opération « Ma boutique à l’essai ». Pendant 6, 12 ou 36 mois, les porteurs de projet ont la possibilité de tester leur activité.

 « Gaël Vandomme est le premier à tester le concept de Boutique à l’essai à Albert ».Crédit DLP Aletheia Press
« Gaël Vandomme est le premier à tester le concept de Boutique à l’essai à Albert ».Crédit DLP Aletheia Press

La boutique à l’essai. ©DLP Aletheia Press

Depuis cinq ans “Ma boutique à l’essai” offre à la fois la possibilité aux collectivités de redynamiser leurs commerces de centre-ville et aux porteurs de projet de tester leur activité en toute sécurité. « Tout débute par une décision politique, ce sont les collectivités qui nous sollicitent. Ensemble nous lançons un appel à candidatures mais ce sont elles qui sélectionnent les locaux vacants depuis plusieurs mois », détaille Céline Soupé, chargée de mission au sein de la Fédération des boutiques à l’essai. Chaque candidat, accompagné par un partenaire – expert-comptable, plate-forme d’accompagnement, BGE- doit présenter un business plan mais aussi un plan de son futur local. « Au-delà des critères énoncés, nous prêtons une attention particulière à la vision et à l’investissement de l’entrepreneur », précise Céline Soupé. Hormis les métiers de bouche, l’opération “Ma boutique à l’essai” est ouverte à tous les secteurs.

« Nous prêtons une attention particulière à la vision et à l’investissement de l’entrepreneur »

Redynamiser la ville

En accord avec le propriétaire du local commercial, un bail dérogatoire est accordé pour six ou douze mois au porteur de projet. « Cela lui permet d’arrêter rapidement son activité s’il se rend compte qu’elle n’est pas viable. Si au contraire les indicateurs sont favorables, l’expérimentation peut aller jusqu’à 36 mois », résume la chargée de mission. Pendant ce temps, l’entrepreneur bénéficie d’un accompagnement de son partenaire local mais également de la fédération. « Nous réalisons un suivi régulier pour savoir comment se déroule le test mais aussi comment se porte l’activité. Le commerçant nous fait aussi parvenir régulièrement des tableaux de bords », précise Céline Soupé. Une pratique qui semble porter ses fruits puisque plus de 80% des candidats ont transformé l’essai, s’installant durablement dans leur local. « Un commerce qui fonctionne s’accompagne généralement de l’installation d’autres services, ce qui redynamise l’activité du centre-ville », observe-t-elle. Actuellement, 70 boutiques à l’essai sont en activité dans l’Hexagone et la fédération a été sollicitée par 500 collectivités locales.

Donner de la visibilité

Un modèle qui a séduit la Communauté de communes du Pays du Coquelicot qui a décidé, en lien avec Initiative Somme France Active Picardie, de proposer un local à Albert, rue de Birmingham. « Je suis installé ici depuis le 20 décembre. Je propose des DVD neufs mais aussi des cartes à jouer Yu-Gi-Oh!, Pokemon », raconte Gaël Vandomme, gérant de Top DVD. Déjà à la tête d’une micro-entreprise spécialisée dans la vente en ligne de DVD neufs et d’occasion, l’entrepreneur a vu avec la boutique à l’essai l’opportunité d’avoir un lieu fixe et de diversifier son activité. « Je peux à présent recevoir mes clients dans de bonnes conditions mais aussi avoir des produits d’appel. Mon objectif pour 2020 est de centraliser l’ensemble de mes références et de développer ma communication », ajoute-t-il.