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L’éco-pâturage, une nouvelle façon d’entretenir un espace vert

De plus en plus de collectivités, d’entreprises ou de services publics sont séduits par l’éco-pâturage, une technique qui fait appel à des animaux pour l’entretien des espaces verts. Garden Services 80, pionnier dans ce domaine, organisait une rencontre début octobre.

Vincent Bourrel a expliqué les grands principes de l’éco-pâturage. ©Aletheia Press/ DLP
Vincent Bourrel a expliqué les grands principes de l’éco-pâturage. ©Aletheia Press/ DLP

À la tête de Garden Services 80 depuis 2015, Julien Fauquet, paysagiste passionné et amoureux des animaux s’est intéressé à l’éco-pâturage il y a trois ans. Aujourd’hui, ses vaches, chèvres et moutons entretiennent des espaces à Glisy, Amiens ou encore Villers-Bocage. Pour sensibiliser les acteurs privés et publics à cette technique d’entretien, il organisait avec Vincent Bourrel, expert indépendant de l’éco-pâturage, une journée de sensibilisation à Glisy.

Être sûr de son choix

Apparu dans les années 2000, l’éco-pâturage se traduit par un mode d’entretien naturel d’espaces verts par des animaux herbivores comme les chèvres, les moutons, vaches, ânes, poneys ou encore alpagas. De plus en plus prisé en milieu urbain, le recours à cette technique doit cependant être bien réfléchi et pensé en amont. « Il ne s’agit pas d’installer des animaux au hasard en se disant que c’est un projet sympa. Il y a des questions de bien-être animal, de responsabilité, de réglementation ou encore d’acceptabilité par la population qui sont essentielles. Le premier point clé est de vérifier le sérieux de votre prestataire »,souligne Vincent Bourrel, expert en éco-pâturage qui conseille de procéder en premier lieu à un chiffrage lié à l’investissement et au coût annuel d’une telle opération. Une fois cette première interrogation traitée, vient le temps du questionnement « pratique ». « Quel terrain est adapté à l’éco-pâturage ? Quelle clôture choisir ? À quelle fréquence votre prestataire vient-il voir ses animaux ? Le plan local d’urbanisme permet-il l’installation d’un abri, même temporaire ? Les animaux font-ils l’objet d’un suivi sanitaire réglementaire ? En cas d’incidents, qui est responsable ? », lance l’expert à un auditoire composé d’élus, de représentants d’administrations, de collectivités ou d’entreprises.

“Le premier point clé est de vérifier le sérieux de votre prestataire”

Miser sur la communication

« Pensez à communiquer bien en amont avec toutes les parties prenantes impactées par l’arrivée des animaux : la population, les salariés, les agents, les usagers. Les réactions ne sont pas toutes positives. Il est primordial de rassurer, d’expliquer et d’anticiper les éventuelles nuisances », prévient Vincent Bourrel avant d’insister sur la nécessité pour le prestataire de laisser ses coordonnées à la mairie et à la gendarmerie. « En cas de problème, il faut pouvoir le joindre vite et facilement », poursuit-il. Une foule de questions qui ne doit cependant pas faire oublier la valeur ajoutée pédagogique, sociale et environnementale d’un tel procédé.

La commune de Glisy fait appel à Garden Services. ©Aletheia Press/ DLP