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Stratégie

Le site Bricard de Feuquières-en-Vimeu entre dans une nouvelle ère industrielle

L’usine de Bricard, spécialisée dans la fabrication de serrures et de cylindres vient d’intégrer trois machines dans son process de production. Cette semi-automatisation doit permettre à l’industriel de gagner en compétitivité, de se développer et de faire monter en compétences ses opérateurs.

Le site Bricard de Feuquières-en-Vimeu compte 130 salariés. ©Aletheia Press/ D. La Phung
Le site Bricard de Feuquières-en-Vimeu compte 130 salariés. ©Aletheia Press/ D. La Phung

Filiale du groupe international Allegion, Bricard fabrique sur son site de Feuquières-en-Vimeu des serrures et des cylindres à destination des grandes surfaces de bricolage, des fabricants de portes et des industriels. Depuis trois ans, l’entreprise, qui compte 130 salariés et réalise 60 millions d’euros de chiffre d’affaires en France, porte une nouvelle « vision industrielle ».

L’arrivée récente de trois nouvelles machines s’inscrit dans cette volonté de transformation du process. Une nouvelle étape qui a nécessité un investissement global d’1,2 million d’euros. « Ce projet a été porté par Cécile Dubois dès son arrivée à la tête de l’usine. Il est parfaitement adapté à la taille de l’entreprise et à ce type de production », observe Sébastien Brasseur, arrivé il y a tout juste deux ans dans le cadre de cette transformation et qui assure aujourd’hui la direction par intérim du site. « La semi-automatisation ne veut pas dire remplacement des opérateurs. L’homme reste central dans cette nouvelle vision industrielle », complète-t-il.

La semi-automatisation vise à gagner en compétitivité et à faire monter en compétences les opérateurs. ©Aletheia Press/ D. La Phung

L’ensemble des équipes de production a d’ailleurs immédiatement été associé à la construction de cette nouvelle stratégie en participant notamment à la définition précise de chaque poste, côté serrure comme côté cylindre. Un premier travail qui a permis d’établir une vision d’ensemble du process industriel et de voir où l’intégration de nouveaux moyens de production serait le plus pertinent. « La machine n’est qu’un outil pour mettre en avant les compétences des salariés. Elle leur permet aussi de se recentrer sur des tâches à plus haute valeur ajoutée et de supprimer des gestes répétitifs », détaille Sébastien Brasseur.

L’arrivée de ces machines va également permettre une plus grande régularité de la production et l’instauration d’un contrôle qualité automatique. « Nous travaillons aussi en lien étroit avec les services commerciaux et marketing puisque l’adaptation de nos moyens de production n’a de sens que si elle répond à une attente du marché. Notre objectif premier reste le même : la satisfaction cliente », pointe le directeur par intérim. Un ensemble d’actions qui vise à gagner en compétitivité, en volumes, mais aussi à terme d’intégrer la fabrication de nouveaux produits. « Je suis un fervent défenseur de l’industrie française, mais pour continuer à produire chez nous, nous devons optimiser nos modes de fonctionnement et être créatifs », ajoute Sébastien Brasseur.

Cette transformation est une première étape pour Bricard qui porte déjà de nouveaux projets. ©Aletheia Press/ D. La Phung

Une montée en compétence

Outre ces changements techniques, Bricard souhaite aussi faire monter en compétences ses opérateurs en développant leur polyvalence. « L’idée est d’intégrer une démarche de produit fini, pour que l’opérateur suive entièrement un process, du début à la fin » décrit-il. Une nouvelle organisation qui va permettre aussi au site de réduire ses stocks pour produire à flux tendu. « Cela passe par un gros travail de préparation et de dialogue avec les équipes », confie le directeur par intérim qui souhaite procéder par étape : d’ici la fin d’année, cette polyvalence sera effective sur une ligne avant d’être progressivement généralisée. « Dans le groupe, nous sommes aujourd’hui les seuls à être allés aussi loin dans la conduite du changement. L’objectif est clairement de devenir leader sur cette question »,sourit Sébastien Brasseur.