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Le Ceser développe 200 préconisations pour l’après-crise sanitaire

Fin novembre, le conseil économique et social des Hauts-de-France (Ceser) a rendu un rapport à Michel Lalande, préfet de région et Xavier Bertrand, président du Conseil régional où il développe 200 propositions pour rendre le territoire plus « attractif, solidaire, bienveillant et prévoyant ».

La culture et le tourisme ont également été identifiés comme des axes majeurs. (Pixabay)
La culture et le tourisme ont également été identifiés comme des axes majeurs. (Pixabay)

La région compte aujourd’hui plus de 6 millions d’habitants. (Pixabay)

Le 30 novembre dernier, Laurent Degroote, président du Ceser (conseil économique et social) des Hauts-de-France, accompagné par ses vice-présidents, présentait les travaux de l’institution consultative baptisés Après la crise sanitaire : vers une région attractive, solidaire, bienveillante et prévoyante. Ces 200 préconisations émanent d’une longue réflexion menée à partir de six thématiques stratégiques que sont “santé et environnement, un lien indissociable”, “les apprentissages, la vie économique et la recherche”, “l’indispensable renaissance du lien social pour combattre les inégalités”, “repenser l’aménagement du territoire”, “des nouvelles modalités pour la gouvernance publique” ou encore “les Hauts-de-France à l’horizon 2040”.

Penser sur le long terme

« Nous connaissons actuellement une période de ruptures et de changements. Nous avons souhaité travailler dès la fin du premier confinement sur une vue de long terme, d’abord avec une vision à 2-3 ans pour imaginer comment la région pourrait rebondir, puis s’interroger sur un avenir plus lointain », détaille Laurent Degroote. Le Ceser Hauts-de-France s’est d’abord penché sur les grandes questions liées à la santé et à l’environnement. « Nous pensons qu’une meilleure coopération entre tous les acteurs de santé, notamment entre le public et le privé permettrait une meilleure efficacité régionale », souligne Yvonne Tassou, vice-présidente de l’institution.

« Nous pensons qu’une meilleure coopération entre tous les acteurs de santé permettrait une meilleure efficacité régionale »

Dynamiser la formation initiale et continue fait aussi partie des leviers identifiés pour rendre la région plus attractive. « Le décrochage scolaire est un fléau, il est important de détecter en amont les jeunes qui risquent de décrocher, de les réintégrer dans un parcours diplômant et de leur redonner envie d’apprendre », explique Valérie Cabuil, rectrice de Lille et ancienne rectrice d’Amiens. Des changements structurels qui viennent accompagner un territoire en mutation. « La crise sanitaire a révélé les fractures du vieux monde pour faire émerger des valeurs fortes comme la solidarité, la proximité ou la lutte contre l’exclusion », note de son côté Michel Lalande, préfet des Hauts-de-France.

Anticiper les grands enjeux

Côté économique, l’innovation reste le maître mot des préconisations du Ceser qui évoque, pêle-mêle, la diversification du secteur aéronautique, la montée en puissance de la recherche régionale, la favorisation des circuits-courts ou encore des biotechnologies. Le numérique est également une clé pour conserver ou attirer des talents. Le secteur recherche d’ailleurs 1 000 collaborateurs chaque année. « Toute la question est de savoir comment donner du contenu pratique à tout cela, est-ce que lancer des appels à projets peut être pertinent ? », interroge Xavier Bertrand avant que Laurent Degroote n’évoque de prochains rendez-vous avec les vice-présidents de la Région. « Nous nous donnons un an pour passer à l’action. L’idée est de mettre en place des indicateurs pour évaluer les décisions prises », développe-t-il.