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La transmission en exemple

Dans Mois de la création reprise d’entreprise , il ne faut pas oublier le terme "reprise", objet du douzième forum de la transmission et reprise d’entreprise qui se déroulait à la chambre des métiers de la Somme à Boves.

Une table ronde, avec le portrait d’un repreneur, Philippe Dalle (au micro).
Une table ronde, avec le portrait d’un repreneur, Philippe Dalle (au micro).

 

Une table ronde, avec le portrait d’un repreneur, Philippe Dalle (au micro).

Une table ronde, avec le portrait d’un repreneur, Philippe Dalle (au micro).

Dans un marché de la transmission réduit, où les repreneurs sont plus nombreux que les cédants, il fallait bien tout un après-midi pour permettre aux cédants et repreneurs de trouver des informations concernant leur projet de transmission ou de reprise d’entreprise. L’idéal est aussi d’entendre d’autres expériences. Lors de la table ronde, le témoignage de Philippe Dalle a donné une vision très concrète de la manière dont se passe une reprise réussie. « J’ai repris une carrosserie dans l’Oise. J’ai mis un an pour trouver l’entreprise et un an pour l’acquérir. J’en ai visité trois, puis c’est mon expert-comptable qui m’a orienté vers celle choisie car elle était vraiment rentable. Et lorsque l’on va voir une banque avec une entreprise en très bonne santé financière, les portes sont grandes ouvertes », raconte le repreneur, entouré d’un avocat, d’un assureur, d’un banquier et d’un expert-comptable, des partenaires déterminants dans un projet de reprise. En effet, l’expert-comptable diagnostique les points forts et les points faibles de l’entreprise visée. Le banquier peut apporter son expertise dans le domaine d’audits préalables sur les passifs sociaux, fiscaux ou environnementaux. « J’y suis allé, j’ai tout visité, le patron ne m’a rien caché. J’ai rencontré les fournisseurs, les clients. Une reprise nécessite de la transparence de part et d’autre. Nous avons fait un retour sur les six dernières années de sa société. Nous nous sommes vus une dizaine de fois. Il manquait toujours un papier, une information. Ce n’était pas grave, au contraire cela me permettait de revoir tout. J’étais confiant, mais quand même… », poursuit Philippe Dalle qui n’a pas souhaité créer une entreprise pour profiter de la clientèle acquise à cette carrosserie réputée.

La force du partenariat
Puis intervient la phase de négociation. Et là c’est le banquier qui fini par la mener réellement. « Nous regardons d’abord le profil du repreneur. Nous sommes des hommes et des femmes comme les autres avec un coeur et pas que des billets de banque au bout des doigts. Il faut savoir revenir sur les fondamentaux. Certes, il y a la crise, il se dit que l’on prête moins. Pas nous, en fait. Ce qui est important aujourd’hui ce sont les fonds propres et le partage de risque avec des partenaires tels que Oséo, Socama ou Siagi », insiste Pierre Peloso, directeur d’une agence Banque populaire du Nord. Faire du copartage de risques permet plusieurs montages financiers, comme associer Somme initiative à un organisme de caution mutuelle et la banque, un bon modèle économique. Alexandre Correia, de la Siagi, confirme en effet que la caution est quasi systématique pour les dossiers importants. Finalement c’est l’accompagnement de tous qui doit conduire à la vente. La balle est ensuite dans le camp du repreneur qui connaît tout le potentiel de son entreprise. « Nous avons eu là le cas idéal. Une démarche adulte, responsable et engagée. Entreprendre est le plus beau métier que l’on puisse faire. Il faut travailler dur, ça c’est sûr. Mais entre les taux d’intérêt bas et les sociétés de caution, le repreneur dispose de quelques éléments pour mener à bien son projet. Il doit surtout penser aux fonds propres. Avoir un petit matelas en cas de coup dur et avertir les partenaires tels que nous s’il a besoin d’aide », conclut Alain Bethfort, président de la chambre des métiers de la Somme.