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L’Europe au coeur de la Picardie

Si l’Europe peut sembler lointaine vue de Picardie, celle-ci apporte cependant un soutien constant aux régions. Des engagements financiers au service du développement régional bien souvent méconnus, mais incontournables.

L’Union européenne contribue à la diminution des écarts économiques entre les régions à travers différents fonds structurels.
L’Union européenne contribue à la diminution des écarts économiques entre les régions à travers différents fonds structurels.

 

L’Union européenne contribue à la diminution des écarts économiques entre les régions à travers différents fonds structurels.

L’Union européenne contribue à la diminution des écarts économiques entre les régions à travers différents fonds structurels.

La politique régionale développée de longue date par l’Union européenne vise à réduire les inégalités économiques entre l’ensemble des citoyens sur les différents territoires. A ce titre, la Picardie bénéficie de quatre fonds d’aides, à savoir le FEDER, le FSE, le FEADER et le FEP. Un soutien de 390 millions d’euros sur la période 2007/20013 et qui s’élèvera à plus de 420 millions d’euros pour 2014/ 2020.

L’Europe au service du territoire

L’objectif du Fonds européen de développement économique régional (FEDER), est de gommer les inégalités sociales, environnementales et économiques au sein d’un même territoire. Il peut être utilisé pour des infrastructures liées à la recherche et à l’innovation, à l’environnement ou à l’énergie. Il vient également en aide directe aux entreprises qui ont réalisé des investissements dans l’optique de création d’emplois. Le Fonds social européen (FSE) vient quant à lui soutenir l’emploi. Les contributions européennes sont versées aux collectivités, associations ou organismes de formations qui agissent dans ce secteur. Ce fonds peut cofinancer les projets de maintien ou de création d’emplois. Le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER), est lui un instrument de financement de la politique agricole commune consacrée au développement rural. Ce volet comprend notamment la qualité de vie en zone rurale, la compétitivité du secteur agricole ou encore la sauvegarde de l’environnement. Enfin, le Fonds européen pour la pêche (FEP) qui est développé en programme inter-régional Nord – Pas-de- Calais – Picardie, contribue à augmenter la compétitivité de la filière mais vient aussi soutenir les pêcheurs qui souhaitent enclencher une mutation de leurs activités. La Picardie étant considérée comme une région “en transition”, la dotation globale pour la période 2014/ 2020 est en progression. La région va bénéficier de 221 million d’euros pour le FEDER, 70,1 millions pour le FSE et 130 millions pour le FEADER. A cela s’ajoute une enveloppe réservée aux régions où le taux de chômage des jeunes est supérieur à 25% de 7,2 millions d’euros. L’innovation, le développement durable, les nouvelles technologies et le développement des territoires, axes prioritaires développés sur 2007/20013 seront une nouvelle fois au coeur de la politique régionale de l’Union européenne. « Les grandes orientations prises conjointement par l’État et la région sont en cohérence avec les stratégies communautaires, ce qui est un atout puisqu’avec ces fonds, l’Europe se met véritablement au service du territoire régional » indique Marielle Pierdet Souverain, en charge de la Mission Europe au sein du conseil régional de Picardie.

Changement de gestionnaire

Gérés depuis leur création par les services de l’État, les conseils régionaux vont être pour la première fois « autorité de gestion de plein titre » pour la période 2014/ 2020. Une montée en compétence longtemps demandée par les régions qui étaient déjà majoritairement associées à la gestion de ces fonds. « Il n’y a pas de rupture dans la gestion des fonds européens, la coopération a toujours été excellente entre les services de l’État et le conseil régional de Picardie, c’est un élément politique important », souligne Jean-François Cordet, préfet de région. Un avis partagé par Marielle Pierdet Souverain : « Le partenariat fonctionne bien en Picardie et la transition se fait en douceur puisque nous étions déjà organisme intermédiaire sur le FEDER, le FSE et le FEADER. Ce changement de gestionnaire est plus de l’ordre de l’ingénierie administrative, même s’il permet à mon sens de maximiser l’utilisation des fonds européens. » Si la région assurera la gestion du FEDER à 100%, le FSE conservera une double administration puisque 35% de l’enveloppe sera gérée en région et 65% au niveau national et régional (les grands programmes seront déclinés au sein des territoires). Côté administratif, ce transfert de compétence est encadré au niveau national, des négociations sont actuellement en cours, comme l’explique Jean-François Cordet : « Pour le moment un groupe de travail réunissant les services de l’État et l’Assemblée des régions travaille sur les objectifs et les modalités d’action Etat/ régions. Le résultat des négociations est attendu pour le 2 juillet. Au niveau local, il faudra également définir cette coopération régionale. » Les questions de coopération et de transfert de personnel devraient être réglées d’ici la fin d’année. Si la région devient le principal interlocuteur sur la question des fonds européens, permettant une lecture plus simple pour les porteurs de projet, l’État reste très investi dans ce domaine. « Ce changement de gestionnaire n’est pas synonyme de désengagement de l’État, rappelle d’ailleurs Jean-François Cordet. Nous conservons la clôture du précédent mandat. Nous continuons donc à gérer les crédits accordés pour la période 2007/ 2013 dont la gestion [ndlr, date butoir d’utilisation des crédits fin 2015, paiement du solde communautaire prévue pour 2018] s’achèvera d’ici quatre ans. »