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Innover autrement

Comment augmenter son potentiel d’innovation ? Une question centrale pour l’entrepreneur à laquelle a répondu Michel Meunier, viceprésident du CJD international, le 22 octobre, à Amiens le L@b à l’occasion du Lundi de l’innovation organisé par la CCI Amiens-Picardie.

Michel Meunier exhorte les entreprises à sortir des blocages des élites, de l’échec et de l’anglais notamment.
Michel Meunier exhorte les entreprises à sortir des blocages des élites, de l’échec et de l’anglais notamment.

 

Michel Meunier exhorte les entreprises à sortir des blocages des élites, de l’échec et de l’anglais notamment.

Michel Meunier exhorte les entreprises à sortir des blocages des élites, de l’échec et de l’anglais notamment.

Alors qu’un tout nouveau club vient de voir le jour à la chambre de commerce et d’industrie (CCI) d’Amiens-Picardie, le Club de l’innovation, c’est justement le thème du dernier Lundi de l’innovation qui n’a jamais aussi bien porté son nom. Pour en parler, les organisateur avaient invité, Michel Meunier, vice présiden du CJD International. Jusqu’à présent, nos entreprises ont majoritairement misé sur l’innovation technologique, liée au produit, au process industriel, au mode de fabrication… Le management de l’innovation est aussi intégré à la création de projet. Aujourd’hui, il est temps de voir l’innovation autrement. Qu’elle soit sociale, sociétale, environnementale, aller vers d’autres formes d’innovation semble primordial. « Il y a notamment l’économie de fonctionnalité. Demain, par exemple, on ne vous vendra plus le micro-ondes mais la fonction “décongeler”. De quoi sortir de l’obsolescence programmée. L’industriel restera propriétaire du produit mais vous louera une fonction, produit qu’il récupèrera en fin de vie. Ce que Michelin, qui a une culture d’innovation forte, a fait en louant le pneu de camion au kilomètre avant de le recycler à la fin. Michelin a ainsi tout intérêt à avoir le meilleur pneu possible pour avoir une meilleure compétitivité et une meilleure rentabilité », illustre Michel Meunier, directeur développement du groupe français Centaure.
Parmi les modèles économiques émergents figure également l’économie circulaire qui vise à intégrer le cycle de vie du produit à celui des ressources. « En fait, il n’y a aucun domaine où l’on ne puisse innover, c’est juste une question de regard. Il faut des minorités qui se bougent sur ces questions de l’innovation et éviter le pessimisme ambiant. La porte du changement s’ouvre toujours de l’intérieur. L’innovation de demain sera de mailler la technologie aux services. Exemple : le Vélib’ qui est un exemple d’économie quaternaire », complète Michel Meunier en observateur expert de ce qu’est l’innovation aujourd’hui et ce qu’elle sera demain. Innover c’est donc introduire quelque chose de fécond dans un ordre établi qui est prêt au changement. Ensuite, la vraie problématique est de faire accepter le changement. C’est la sociabilisation, l’élément le plus important qui manque dans le processus d’innovation. Rappelons que le monde est en progrès permanent peu ou non perçu. « Dans la famille c’est pareil et aussi dans l’entreprise qu’il faut réinventer. Sans performance économique elle meurt certes, mais sans performance sociale et sociétale aussi », reprendil. Pour avancer sur ces projets, reste à créer le « terreau fertile », démystifier l’innovation qui n’est pas réservée à une élite et faire savoir. « Il faut communiquer ! Mailler les acteurs, décloisonner et créer un guichet unique de l’innovation, conclut-il. Oui, nous sommes dans un monde en mutation où tout s’accélère. C’est même une nécessité absolue car il vaut mieux penser le changement que changer le pansement. »