Immersiv'RH replace l'homme au centre du management

Le management par définition concerne la gestion, l'administration et les ressources humaines des entreprises et des organisations de toutes tailles, de tous secteurs d'activités. La traduction littérale de l'anglais to manage combine même les notions de gérer, administrer, diriger, dompter, réussir, jusqu'à se débrouiller. Il est aujourd'hui admis que le management est indispensable à la réussite de l'entreprise, les professionnels sont de fait tous d'accord pour dire qu'il existe autant de définitions du management qu'il y a de managers, le domaine conjugue tout un ensemble de techniques, il se rattache aussi à une forme de philosophie.

Le management appliqué selon une philosophie propre, c'est ce qui rassemble Axelle Longuet et Rodolphe Chapon au sein d'Immersiv'RH. Collègues dans un cabinet de conseil à Amiens et amis dans la vie, ils se sont associés pour créer leur propre structure il y a quatre ans. Sous les entités Immersiv'RH et Immersiv'HR, ils conseillent et forment à tout ce qui fait le panel du management, à savoir le recrutement et l'évaluation, le bilan de compétences, le coaching professionnel et le conseil RH. Ce qui les lie avant tout : «Les mêmes valeurs, la même vision, le même bagage professionnel», témoignent-ils à l'unisson. Axelle et Rodolphe sont en effet de formation des psychologues du travail et des coachs professionnels certifiés : «Cela change l'approche du facteur humain dans le milieu professionnel, l'appréhension du mode de fonctionnement d'une personne par rapport à la culture d'une entreprise. Ce sont des maillons essentiels pour faire matcher le collaborateur et son employeur, il faut trouver la meilleure adéquation entre le salarié et l'entreprise, les deux côtés doivent trouver chaussures à leurs pieds».

Le «business partenaire» des entreprises

La place centrale de l'Homme pour développer les entreprises est bien le coeur de la philosophie de management d'Immersiv'RH, «l'ingénierie en ressources humaines, définissent Axelle et Rodolphe. Nous savons que l'épanouissement et la réussite dans une activité, au-delà des déterminants propres à l'environnement de travail dans sa globalité, passe aussi par une croyance forte dans ce que nous savons faire et ce que nous aimons faire. Une dynamique qui nous porte et que nous souhaitons transmettre au quotidien à nos clients, à nos candidats et à nos bénéficiaires». Au quotidien, hors formations et bilans de compétences, le cabinet répond à la demande d'une entreprise mais il ne fait pas du simple recrutement, il se caractérise comme «business partenaire», dont les enjeux sont de certifier aux deux parties la qualité de vie au travail, le bienêtre, accordés bien sûr au bon salaire.

«Notre travail implique que la personne recherchée par l'entreprise y reste au moins plusieurs années, nous ne répondons d'ailleurs que pour des CDI sur des recrutements à enjeux. C'est pourquoi nous analysons tous les postes, nous affinons les besoins et nous accompagnons les candidats jusqu'à leur implantation. C'est ce que nous avons fait par exemple avec une famille qui est arrivée du sud de Paris pour venir dans une société du Vimeu, un cadre de vie et de travail totalement différent». Rodolphe Chapon précise : «Un recrutement réussi ne s'arrête jamais, nous insistons sur le fait de bien former les équipes afin que la salarié maîtrise les tâches complexes, le responsabiliser pour le rendre autonome». Pour le rôle du manager en lui-même, il place un élément essentiel : «Bien maîtriser son poste, cela signifie être en réussite et de là découlent beaucoup de sources de motivation au travail, un cercle vertueux de satisfaction et d'épanouissement personnel. Le manager pourra ainsi s'assurer à son tour de mettre en réussite le collaborateur». Axelle Longuet ajoute «qu'il est incontournable d'avoir un cadre, à commencer par le fait d'être présent et en soutien aux équipes. C'est un travail sur la posture du manager, il sera alors en mesure d'injecter de la reconnaissance, de redonner du sens aux objectifs». Ils simplifient cette idée tous les deux : «Un cadre de référence commun est comme un code de la route pour bien vivre ensemble». Axelle étend à ce cadre commun : «La transparence, la règle doit être la même pour tous si on veut partager un sentiment de justice dans les équipes».

Le management en pleine évolution

Cette philosophie qui remet l'Homme au centre traduit aussi les profondes mutations du management ces dernières années. Rodolphe s'appuie par exemple sur le modèle de Karasek : «Un modèle à trois dimensions, explique-t-il, qui évalue la demande ou la pression psychologique, la latitude en matière décisionnelle et le soutien social». Une approche du management qui tranche avec la vision d'un management très hiérarchisée toujours en cours en France, comme en témoigne la récente étude de l'école de commerce Audencia. Un chiffre à retenir : 79% des salariés ne souhaitent pas devenir manager, la fonction engendrant selon l'étude stress, manque de reconnaissance et lourdeur administrative. «La culture du feed-back est encore manquante en France, du moins celle de la reconnaissance car il ne faut pas seulement dire ce qui ne va pas, confirme Axelle. Le micro-management qui suppose de vouloir tout contrôler est utilisé par un manager qui veut se rassurer lui-même, c'est un paradigme à changer». Son associé Rodolphe atteste que «beaucoup de managers évoluent dans leurs fonctions, les former est aussi une de nos compétences à travers nos formations, nos séances de coaching, nos groupes de paroles. Il n'y a d'ailleurs pas de profil type du manager, il ou elle n'est pas forcément une personne leader, celle-ci peut se distinguer par son savoir-faire technique ou organisationnel».

Dans le même temps, il s'agit aussi de travailler sur l'identité et la culture de l'entreprise, de déterminer sa vision du management, sa politique, sa façon d'agir pour rendre les choses cohérentes en interne. Pour le cabinet Immersiv'RH : «L'entreprise est responsable de la santé psychique et physique de ses collaborateurs, le manager en est le premier responsable».