Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Environnement

Dans les Hauts-de-France, des déplacements domicile-travail plus émetteurs de CO2

L'Insee Hauts-de-France a dévoilé son étude sur l'empreinte carbone des trajets domicile-travail. Dans la région, les habitants émettent en moyenne 7% de plus de Gaz à effet de serre (GES), en équivalent CO2 (CO2 e), qu'en province.

Les habitants des Hauts-de-France émettent en moyenne 833 kg de Gaz à effet de serre en équivalent CO2 par an lors de leurs déplacements domicile-travail, soit 7% de plus qu’en province. (c)AdobeStock
Les habitants des Hauts-de-France émettent en moyenne 833 kg de Gaz à effet de serre en équivalent CO2 par an lors de leurs déplacements domicile-travail, soit 7% de plus qu’en province. (c)AdobeStock

Dans son étude sortie le 7 septembre, l'Insee montre qu'en 2019, 2 116 200 actifs résident dans les Hauts-de-France et se déplacent pour travailler. Ils émettent en moyenne 833 kg de Gaz à effet de serre (GES) en équivalent CO2 (CO2 e) par an lors de leurs déplacements domicile-travail, soit 7% de plus qu’en province. Pour ces actifs, les émissions issues des trajets domicile-travail représentent ainsi 42% de l’objectif de deux tonnes de CO2 par an et par habitant à l’horizon 2050, fixé en 2015 dans les accords de Paris.

Les actifs habitant la région parcourent, en moyenne, de plus longues distances pour rejoindre leur lieu de travail et en revenir (129 kilomètres par semaine, contre 114 kilomètres en province). Mais rapportées au nombre de kilomètres parcourus, leurs émissions sont les plus faibles de France de province (124 g/ kilomètres contre 131 g/ kilomètres). Le recours aux transports en commun est en effet plus fréquent dans la région pour effectuer de longs trajets.

Quant aux habitants des pôles, la mobilité douce est privilégiée : ils émettent peu de GES, une part importante d'entre eux vivant et travaillant dans le même pôle et se déplaçant souvent à pied, en vélo ou en transport en commun. A contrario, les actifs habitant en dehors des pôles rejettent deux fois plus de CO2 e, en raison de trajets plus longs, réalisés par neuf sur dix d'entre eux en voiture. De même, les déplacements en dehors d’un pôle ou de sa couronne sont particulièrement émetteurs.

La mobilité douce peu utilisée

Dans le détail des chiffres, les trajets domicile-travail représentent 1,8 million de tonnes de GES par an, pour une émission annuelle par actif de 833 kg (777 kg pour le reste de la province). La mobilité douce est encore peu utilisée dans la région, au même titre que le reste de la province, se rapportant logiquement au nombre de kilomètres à effectuer pour se rendre au travail : 8% des actifs se rendent au travail à pied ou à vélo, et 9% utilisent les transports en commun. 84% des actifs utilisent donc un véhicules motorisés. Enfin, pour les trajets supérieurs à 50 kilomètres, les actifs des Hauts-de-France sont 24% à utiliser les transports en commun, contre 15% pour le reste de la province.