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Stratégie

Bouzincourt : Somepic Technologies s'ouvre au secteur de la défense

À Bouzincourt, le sous-traitant de l'aéronautique profite du renouveau du secteur pour investir et prospecter de nouveaux marchés. Ne pas se reposer sur ses lauriers. Voilà la doctrine que s'applique à suivre Aline Doyen, présidente de Somepic Technologies.

Somepic Technologies investit 2,5 millions d'euros dans son parc machines. (©Somepic
Somepic Technologies investit 2,5 millions d'euros dans son parc machines. (©Somepic

Après des années difficiles marquées par la crise du Covid, l'entreprise, sous-traitante de l'aéronautique et affichant 6,5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2022, profite pleinement du renouveau du secteur. Néanmoins, elle ne compte pas s'en contenter et elle prépare l'avenir. « La filière aéronautique a redémarré de manière assez dense, explique Aline Doyen. Nous embauchons depuis douze mois et nous sommes revenus à notre niveau d'activité d'avant crise. Nous devrions le dépasser en 2024. »

Un marché dense et dynamique

Cependant, la très mauvaise expérience du Covid a laissé des traces. Elle a mis en évidence la forte dépendance de l'entreprise au débouché aéronautique. « Aujourd'hui, nous nous diversifions, en prospectant notamment le marché de la défense. C'est un marché exigeant, mais qui ne nécessite pas tant d'adaptations que cela pour nous. Nous répondons déjà à ses attentes. Et en ce moment, c'est un marché qui est dynamique, même si on peut le regretter. » Somepic se fixe ainsi l'objectif de porter à 20% de son activité la part de la défense à l'horizon 2025. Un gap ambitieux à franchir, puisqu'elle ne représente que 5% actuellement. Pour parvenir à ses fins, Somepic déploie une importante force commerciale et prospecte la France entière. Et Aline Doyen précise : « Je réfléchis à trouver au moins un autre secteur » pour consolider l'activité.

L'entreprise ne compte toutefois pas renier son ADN et reste sur son savoir-faire de petite et moyenne série. Et elle profite de l'embellie de l'aéronautique pour investir dans les hommes et dans le matériel. Côté hommes, elle dispose déjà de 82 salariés, dont 10% sont apprentissage. Et comme pour beaucoup, les recrutements sont compliqués. « Il faut y mettre une énergie que je n'aurai jamais imaginée », sourit la présidente de l'entreprise, pour qui il faut aujourd'hui démontrer la réalité des métiers de l'industrie, un secteur de pointe ancré dans l'ère numérique.

2,5 millions d'euros d'investissement

Et, justement, Somepic est en plein dedans... « Nous avons prévu un accroissement du parc avec des centres d'usinage, de fraisage et de tournage, détaille Aline Doyen. Nous allons aussi acquérir des cobots et mener à bien notre projet de digitalisation de la production. » Un premier cobot a d'ailleurs déjà été installé sur un centre de tournage pour assurer le polissage des pièces. Au total, ce sont 2,5 millions d'euros qui seront investis dans les mois qui viennent. De quoi permettre à Somepic de construire peu à peu son usine 4.0.