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Assemblée générale des Jeunes agriculteurs de la Somme

Les jeunes agriculteurs de la Somme, syndicat qui regroupe les agriculteurs de moins de 35 ans, ont tenu leur assemblée générale à Amiens, l’occasion de revenir sur une année d’actions et de faire un point sur les nombreuses préoccupations de la profession.

La table ronde organisée à l’issue de l’assemblée générale a permis de s’intéresser à la problématique de la fertilisation et à la culture des sols.
La table ronde organisée à l’issue de l’assemblée générale a permis de s’intéresser à la problématique de la fertilisation et à la culture des sols.
Marc Hossart, président des jeunes agriculteurs de la Somme entouré par les nouveaux élus cantonaux

Marc Hossart, président des jeunes agriculteurs de la Somme entouré par les nouveaux élus cantonaux

Les Jeunes agriculteurs (JA) de la Somme, qui rassemblent 320 adhérents, ont pour mission d’assurer le renouvellement de génération et de défendre les intérêts des jeunes agriculteurs (PAC, environnement..) déjà installés ou en cours d’installation. Le syndicat anime le réseau rural grâce notamment à des responsables cantonaux qui ont la charge de communiquer sur le métier d’agriculteur et d’apporter des idées novatrices pour faire évoluer la profession. Les jeunes agriculteurs organisent également des rassemblements comme “Plaine en Fête”. Le syndicat s’est réuni fin janvier à Amiens pour faire le bilan de l’année 2013 et présenter les actions menées au cours de l’année.
En 2013, quatre membres du syndicat, Marc Hossart (président départemental), Jean-Benoît Lepers, Mathieu Devienne et Vincent Grocol ont été élus pour une durée de six ans au sein de la chambre d’Agriculture. Côté communication, les Jeunes agriculteurs étaient présents lors de foires sur l’ensemble du département (Montdidier, Poix-de-Picardie, Abbeville, Hornoy…) pour informer et sensibiliser le grand public. Armand Paruch, secrétaire général des Jeunes agriculteurs de la Somme a également rappelé les actions coups de poing comme ce rassemblement au supermarché Leclerc de Rivery pour protester contre le faible prix d’achat du litre de lait, ou lors de l’opération “Une semaine pour sauver la terre” aux abords de la gare TGV de Haute Picardie pour protester contre les friches qui privent les agriculteurs de 628 hectares de cultures. Ces actions, réinterprétées pour l’occasion sous forme de sketchs, ont permis de rappeler avec un humour cynique la situation de plus en plus préoccupante des agriculteurs.

La table ronde organisée à l’issue de l’assemblée générale a permis de s’intéresser à la problématique de la fertilisation et à la culture des sols.

La table ronde organisée à l’issue de l’assemblée générale a permis de s’intéresser à la problématique de la fertilisation et à la culture des sols.

Question autour du sol
Dans un deuxième temps, une table ronde animée par Caroline Surleau, directrice d’Agro-transfert Picardie autour de la question de la culture des sols étaient organisée avec en question de fond “Pourra-t-on encore cultiver nos terres dans 40 ans, et si oui, comment ?”. Hubert Boizard, chercheur à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) a présenté ses travaux. « L’aspect technique dérive nécessairement vers le secteur économique », a-t-il rappelé en préambule. Prônant un système de culture plus autonome et une diversification/ rotation des cultures pour permettre un meilleur équilibre des sols, Hubert Boizard a expliqué que « la fertilité des sols n’a pas été dégradée par les pratiques de ces vingt dernières années, mais a rendu les sols très dépendants aux intrants », et a conclu en insistant sur la nécessité de revenir à plus d’agronomie, soit aujourd’hui l’agroécologie. Olivier Emery, Benoît Rigolle, Jérôme Puche et Eric Desfort, tous agriculteurs ainsi que Tibault Leroy, conseiller à la chambre d’agriculture étaient présents pour témoigner, réagir aux propos d’Hubert Boizard et répondre aux questions de la salle.