Aisne : avec Instant Promo, du déstockage alimentaire et des petits prix

À Soissons comme à Charmes, Instant Promo créé en avril 2020 ressemble à première vue à un petit supermarché classique. On y trouve de la viande, des produits frais, des fruits et légumes, des boissons, des conserves, et des produits de marques bien connues ou de marques de distributeurs.À ceci près que ces produits sont vendus le plus souvent moins chers que dans les autres commerces. « Notre magasin fait du déstockage alimentaire, ce qui est assez tendance en ce moment puisqu'on parle de lutte contre le gaspillage alimentaire, explique Dominique Grandjean, fondateur des magasins avec son épouse Liza. J'ai été responsable de magasin chez Lidl et Aldi, et Liza a été responsable qualité dans l'agroalimentaire. Nous voulions nous mettre à notre compte et apporter une autre vision du métier, retrouver de l'humain et de la proximité. »

Lutter contre le gaspillage alimentaire

Dans leurs magasins, les produits sont achetés chez des grossistes le plus souvent ou directement chez les producteurs en grande quantité. « Nous voulions faire du déstockage parce qu'il y a beaucoup de produits qui sont jetés ou qui sont mis de côté par les enseignes lorsque la date de consommation approche alors que ces produits sont encore tout à fait consommables, argumente Liza Grandjean. Il faut d'ailleurs tout de suite faire la distinction entre la Date limite de consommation (DLC) qui concerne les produits très périssables comme les charcuteries, les viandes fraîches ou les plats cuisinés réfrigérés et la Date de durabilité minimum (DDM) qui a pour but de faire connaître au consommateur jusqu'à quelle date les produits conservent leurs qualités nutritives, gustatives. La consommation de ces produits est possible après la DDM sans risques pour la santé, cela va concerner les yaourts, les fromages, les biscuits... C'est la base du déstockage alimentaire. » Dans le magasin, un étiquetage spécial en violet a été mis en place sur ces produits dont la date est dépassée mais qui sont toujours commercialisables et consommables.

« Il faut souvent faire de la pédagogie auprès des clients qui ne comprennent pas toujours comment un produit dont la date est dépassée peut être vendu dans nos magasins mais justement nous répondons à leurs questions, nous prenons le temps de leur expliquer, ajoute Dominique Grandjean. Après, nous avons aussi plein de produits dont les dates de consommation sont tout à fait dans les normes de ce qu'on retrouve ailleurs. Tout cela dépend des arrivages et c'est quelque chose que nous gérons nous-mêmes et en temps réel avec nos fournisseurs. C'est un métier très prenant qui demande de l'adaptation. » 

Les promos annoncées sur les réseaux sociaux régulièrement

Les magasins annoncent les promotions et arrivages directement sur les réseaux sociaux où ils sont très suivis. « Plus de 5 000 personnes nous suivent sur le Facebook du magasin de Charmes et plus de 9 000 sur celui de Soissons, nous les alertons sur les grosses promotions et bonnes affaires et notre souhait est toujours de proposer le prix le plus juste et pas seulement de vendre pour vendre. D'ailleurs, nous ne faisons jamais de ventes sur des lots de dix ou 15 paquets de pâtes par exemple, nous faisons des lots par deux ou pas trois maximum », précise Dominique Grandjean. « C'est une autre philosophie pour nos clients, complète Liza Grandjean. Ils ne doivent pas venir chez nous avec une liste de courses précise mais doivent saisir les promotions et bonnes affaires proposées dans le magasin lors de leur passage. »

Pour le moment, Instant Promo se porte bien tant à Soissons qu'à Charmes. « Nos magasins plaisent parce qu'il n'y a pas le côté fouillis qu'on peut retrouver en hard-discount, tous les produits sont rangés, étiquetés, les allées sont larges et on se rapproche d'un supermarché de ce point de vue, illustre Dominique Grandjean qui lance un appel. Nous aimerions davantage travailler avec les producteurs locaux pourquoi pas avec des vergers. On aimerait proposer des fruits et légumes moches, refusés par la grande distribution, en quantité suffisante bien sûr, par exemple 40 kilos de poires ou de pommes, nous le prendrions. »