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Agilité et créativité, les clés du rebond post-Covid

Les journées Smart Industry organisées par l’Agglo du Saint-Quentinois ont été l’occasion de sonder l’état d’esprit des chefs d’entreprises du secteur de la robonumérique. Quatre d’entre eux ont expliqué comment ils ont su faire preuve d’agilité et de créativité pour rebondir.

Thierry Favrez, animateur du club des entreprises de la robonumérique sur Saint-Quentin, et trois autres dirigeants ont échangé sur leur capacité à réagir.
Thierry Favrez, animateur du club des entreprises de la robonumérique sur Saint-Quentin, et trois autres dirigeants ont échangé sur leur capacité à réagir.

Résilience. Un mot à la mode que le monde économique a parfaitement intégré et qui a été le fil conducteur des échanges entre les intervenants au débat, le 18 novembre dernier, premier jour de la convention d’affaires organisée par l’Agglo du Saint-Quentinois autour de la robonumérique. Cet événement, en version 100% digitale cette année, a questionné experts nationaux et chefs d’entreprises du territoire sur l’état d’optimisme des entrepreneurs de ce secteur d’activité.

Inventer de nouveaux métiers

Invités à témoigner autour de la question “Rebondir après le Covid et rendre son industrie plus résiliente”, quatre chefs d’entreprises du territoire se sont dits confiants en l’avenir. Thierry Favrez, directeur de l’entreprise Apegelec Industrie et par ailleurs animateur du club des entreprises de la robonumérique du Saint-Quentinois, a exposé comment l’entreprise spécialisée dans la fabrication d’armoires électriques industrielles, a réorienté son activité : « L’entreprise a connu un mois de mars terrible. Après l’effet de sidération, nous avons essayé de ne pas subir, d’être acteur du changement. Les commandes ne tombant plus, il a fallu nous tourner vers d’autres activités, dont la maintenance. Nous avons attaqué le secteur de l’éolien, nous avons monté des équipes, formé les salariés et nous avons proposé nos services dans le monde de l’éolien. Nous allons faire la même chose sur le photovoltaïque. Il faut essayer de se tourner vers des secteurs qui sont pourvoyeurs de commandes. »

Pour Christophe Chevalier, directeur de Boubiela Moret, la solution a consisté, durant la période du premier confinement, à passer l’ensemble du personnel en mode R&D  : « Nous sommes une PME, nous n’avons pas les moyens d’attendre. Nous en avons donc profité pour penser à l’avenir. Nous avons mis tout le personnel, nous sommes 35 personnes, en mode R&D, avec le soutien de la Région. Nous avons cherché des moyens d’innover, cela a débouché sur des idées. Dans la robotique, nous sommes actuellement en train de développer un système qui va permettre d’innover pour 2021/ 2022 en matière de déchargement de camion. »

“Il faut essayer de se tourner vers des secteurs qui sont pourvoyeurs de commandes”

Intégrateur de solutions par nature

« Nous sommes une TPE, c’est dans notre ADN de développer des produits à la demande », explique Florian Dordain. Le jeune dirigeant de la société Tesseract Solutions, conseille aux chefs d’entreprises de « rester créatifs, de trouver des solutions et d’aller chercher des financements. L’État a bien aidé, la Région propose également beaucoup de dispositifs ». Durant la période du premier confinement, l’entrepreneur a mis « les compétences et les machines » de la TPE au service de la lutte contre le Covid-19, en participant au mouvement “Visières solidaires”. Les imprimantes 3D ont permis de confectionner des visières à destination du personnel soignant. Aujourd’hui, durant cette deuxième vague, l’équipe conçoit « des lampes de désinfection » destinées aux petits commerçants. « Elles fonctionnent avec de la lumière UVC, se pilotent depuis le téléphone et peuvent désinfecter une pièce de 30 m2 en 15 minutes », détaille Florian Dordain.

Frédéric Brasseur dirige Actemium, une PME rattachée au groupe Vinci : « Notre métier est d’apporter des solutions aux clients. L’évolution est permanente, présente dans chaque nouveau projet, nous devons nous adapter parce que nous n’avons jamais deux projets identiques Le fait de rester ancrés dans la réalité géographique de son territoire est important. Je suis convaincu que nous devons avoir sur les territoires des éco-systèmes solides avec une vraie solidarité. »

Florian Dordain, dirigeant de Tesseract, veut rester positif au regard de ce que les entreprises ont déjà réussi à traverser.