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Reprise familiale pour Euromat

Depuis le 1er octobre 2015, Simon Henrion est à la tête de l’entreprise familiale Henrion hydraulique, plus connue sous le nom d’Euromat. Une reprise qui s’est faite en douceur pour le nouveau dirigeant, qui incarne la troisième génération, et travaillait dans la société depuis onze ans.

Chaque semaine, 500 vérins sortent de l’atelier d’Euromat.
Chaque semaine, 500 vérins sortent de l’atelier d’Euromat.
Chaque semaine, 500 vérins sortent de l’atelier d’Euromat.

Chaque semaine, 500 vérins sortent de l’atelier d’Euromat.

Forte d’une trentaine de salariés d’Euromat (dont le frère de l’actuel dirigeant), l’entreprise est depuis ses débuts spécialisée dans la conception et la fabrication de vérins hydrauliques pour des constructeurs de machines, et assure également le dépannage des machines selon les marques constructeurs.

« Nous réalisons 70% de notre chiffre d’affaires dans la partir Nord du pays, et 30 à 40% en Allemagne et au Bénélux, l’entreprise visait à ses débuts une clientèle agricole et française, pour s’ouvrir à l’international dans les années 1990 et diversifier ses clients. Le secteur agricole représente tout de même 60% de notre activité, nous avons des parts de marché à prendre dans l’industrie », indique Simon Henrion, dont l’entreprise fournit les vérins permettant de faire fonctionner les éléphants de la compagnie de théâtre de rue Royal de luxe, avec qui elle travaille sur ses différents projets.

Fabrication à façon

De l’atelier où travaillent 20 personnes sortent chaque semaine 500 vérins. « Nous sommes des intermédiaires, nous fabriquons des produits à façon et sur-mesure, avec des séries de 20 à 200 pièces, et assurons les finitions, comme la peinture, à la demande de nos clients. Nous ne procédons pas comme les grands noms du secteur, nous sommes en mesure de produire des vérins classiques, et de dimensions différentes, et pour certains dotés de capteurs de position. C’est ce qui nous permet d’être plus réactifs, avec des délais de livraison plus courts », analyse le dirigeant qui a, une fois ses études de commerce finies, intégré l’atelier en qualité d’opérateur.

Ce qui devait n’être au début qu’un remplacement s’est au fil du temps mué en poste fixe. « J’étais avant de reprendre l’entreprise assistant de direction, ces années m’ont assuré une certaine polyvalence », estime Simon Henrion, et par la même occasion une connaissance fine des différentes composantes de l’activité d’Euromat. « Le plus délicat dans la reprise, ce sont les aspects fiscaux et administratifs, mais mon frère et le cabinet de conseil Sulli sont là pour m’épauler », sourit-il.

Côté projets, Simon Henrion poursuit le plan d’investissement initié en 2012, « qui vise à accroître les possibilités techniques en ce qui concerne la conception des produits complémentaires, et de réduire les coûts. Concrètement, nous renouvelons la totalité de notre parc machines [ndlr, douze] avec l’acquisition d’une machine à commandes numériques dont le prix avoisine les 200 000 euros, tous les quatre à cinq ans », explique-t-il.

Euromat, qui a réalisé sur le dernier exercice un chiffre d’affaires de 3,2 millions d’euros (et table sur 3,6 millions d’euros pour cette année), continue donc sur sa – bonne – lancée, avec un faible turn-over, et la formation d’apprentis pour assurer le transfert de compétences.