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Claude Fauquet : « On veut s'ouvrir au monde de l'entreprise »

Claude Fauquet est le président du Comité régional olympique et sportif (Cros) de Picardie. À l'occasion, de l'assemblée générale du Cros, fin mars, Claude Fauquet a annoncé la création d'un incubateur du sport picard à destination des entreprises et des associations sportives.

Claude Fauquet a déjà visité les incubateurs de Paris et Liévin
Claude Fauquet a déjà visité les incubateurs de Paris et Liévin
Claude Fauquet a déjà visité les incubateurs de Paris et Liévin

Claude Fauquet a déjà visité les incubateurs de Paris et Liévin

Picardie la Gazette : Pourquoi vouloir créer un incubateur du sport ?
Claude Fauquet : En France on réfléchit à un projet, on va voir les collectivités ou une institution. En Angleterre, au Canada, on réfléchit à un projet on va voir une entreprise ou des représentants d’entreprise. C’est ça qui nous anime au sein du Cros. On veut changer ce mode de fonctionnement et s’ouvrir au monde de l’entreprise.

P.L.G. : Les partenariats économiques ne permettent-ils pas de remédier à ces dépendances ?
C.F. : Le sujet est plus profond que les partenariats. Dans les pays anglosaxons, le monde de l’entreprise a une relation culturelle avec le monde du sport. En France, il y a un schéma historique qui veut que les institutions s’appuient sur le monde du sport pour développer un certain nombre de politiques. Donc on subventionne des associations pour mener des projets. Picardie en forme en est un exemple.

P.L.G. : Pourquoi remettre en cause ce mode de fonctionnement ?
C.F. : Cela crée de la dépendance. D’un côté c’est une excellente chose, de l’autre, c’est de la dépendance, c’est-à-dire que si demain, les fonds publics viennent à diminuer : comment je continue à faire vivre une organisation, mes projets, etc. ? Le problème se pose aussi avec les entreprises, mais plus l’on a de partenaires, moins on est soumis au risque de l’un ou de l’autre.

L’idée, c’est comment initier un changement de modèle. Il faut que l’on sorte du modèle association et demande de financement. L’incubateur est l’une des solutions que l’on propose.

P.L.G. : Comment va se matérialiser ce projet d’incubateur ?
C.F. : L’idée c’est un lieu physique dans lequel une jeune ou future entreprise va trouver à la fois des moyens financiers pour se développer, des moyens juridiques, logistiques et un accompagnement pédagogique sur la mise en œuvre de son projet. Le deuxième point de cet incubateur est la plate-forme de compétences qui a pour but de mettre en relation les besoins de l’entreprise avec les prestations proposées par le monde du sport via un site internet. Cela permettra à l’entreprise de voir ce qui est fait dans le monde du sport.

P.L.G. : Où en est le projet d’incubateur aujourd’hui ?
C.F. : La stratégie c’est d’abord se rapprocher du monde de l’entreprise comme on a pu le faire avec le Medef de la Somme en signant une convention. Une fois que l’on a défini ce que l’on peut partager ensemble, on va réaliser une étude de faisabilité qui est fixée pour décembre.

L’objectif est que dans le courant de l’année 2016, les premières expériences puissent se mettre en place sur le terrain.

Pour le choix du lieu, on a déjà des pistes. Saint-Quentin s’est déjà montrée intéressée sur leur site qui s’appelle Creatis. Il y a aussi des lieux qui existent. On a visité Inovia à Noyon, il y a peut-être quelque chose à réfléchir sur ce cas. Il y aussi l’UTC de Compiègne qui est déjà présent. En matière d’investissement, on cherche 5 000 euros pour cet axe. On a rencontré EDF, mais pour le moment nous n’avons pas de réponse officielle.

Alexandre BARLOT