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Christophe Grison nouveau président d'Adivalor

Agriculteur et maraîcher à Mareuil-sur-Ourcq dans l’Oise, et président de la coopérative Valfrance, Christophe Grison vient de prendre la succession de Rémi Haquin à la présidence d'Adivalor. Cette  entreprise française pionnière et modèle dans le traitement et le recyclage des déchets d'agrofourniture.

Les big-bags ont été parmi les premiers déchets agricoles collectés et recyclés, via Adivalor. (© C.Grison)
Les big-bags ont été parmi les premiers déchets agricoles collectés et recyclés, via Adivalor. (© C.Grison)

Créée en 2001, Adivalor (Agriculteurs, Distribution, Valorisation) apporte aux agriculteurs une solution fiable et adaptée pour la gestion des déchets professionnels issus de leurs exploitations (emballages d’intrants agricoles, plastiques usagés et déchets dangereux). « La filière collecte et valorise annuellement près de 80 000 tonnes d’emballages et plastiques agricoles usagés, recyclées à près de 90%. Cela représente plus de 70 000 tonnes d’émission de CO2 évitées », rappelle d’emblée Christophe Grison. Depuis son premier accord-cadre avec le ministère de l’Environnement en 2003, Adivalor a élargi son champ de collecte, traitant aujourd’hui 20 types de déchets. « En 2008, il y a eu l’opération Big Bag pour les gros plastiques d’emballage, suivie par la collecte des bâches des éleveurs et des maraîchers, puis le recyclage des produits d’hygiène pour les salles de traitement laitier, les ficelles et filets, puis les filets para-grêle et bien d’autres produits », retrace dans les grandes lignes le nouveau président d’Adivalor dont le défi est que 100% des plastiques recyclables puissent être recyclés d’ici à 2030.

Plus de plastiques éco-conçus

Collecter, traiter et valoriser les déchets : les agriculteurs sont sensibles à cette problématique environnementale et « l’utilisation de produits phytosanitaires est passée de 120 000 Tonnes à 60 000 en 15 ans », insiste Christophe Grison. Emballages vides (ayant contenu des produits phytopharmaceutiques, des engrais, des semences, des produits d’hygiène ou des produits œnologiques), plastiques usagés (films, ficelles, filets, gaines souples)…  Le recyclage de ces fournitures trouve des débouchés dans la construction de matériaux, les tuyaux d’irrigation, les gaines de câbles électriques, le mobilier urbain… Autant de débouchés qui pourraient cependant être plus nombreux. « Il faut accélérer les mesures incitatives qui favoriseront l’utilisation de produits plastiques éco conçus, c’est-à-dire 100% recyclables et contenant le maximum de matières plastiques recyclées. C’est la direction à privilégier si nous voulons réduire la consommation de ressources.» Et ce, d’autant que les filières de recyclage restent vulnérables : l’économie du recyclage dépend  du prix du pétrole, très bas en ce moment et de la demande en plastique recyclé, trop faible.

« Il faut accélérer les mesures incitatives qui favoriseront l’utilisation de produits plastiques éco conçus »

Si Adivalor fait figure d’exemple en France, en Europe et même au niveau mondial, l’entreprise aimerait voir plus d’unités de recyclages dans l’Hexagone. Ce que l’État favorise par la mise en place de dispositifs pour aider à leur création.

 

Christophe Grison est le nouveau président d’Adivalor. (© Adivalor)