Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Les projets alimentaires territoriaux fédèrent les acteurs locaux

Créé en 2014 avec la loi Avenir, le projet alimentaire territorial (PAT) permet aux acteurs locaux de se rassembler, d’établir un diagnostic et de lancer à partir de celui-ci des projets communs à visées économiques, sociales ou environnementales ayant comme base commune l’agriculture et l’alimentation.

Chaque projet s’adapte au territoire. (Pixabay)
Chaque projet s’adapte au territoire. (Pixabay)

Prévus dans la loi avenir et portés par le Ministère de l’agriculture, les projets alimentaires territoriaux (PAT) ont pour objectif de rassembler tous les acteurs – agriculteurs, collectivités, associations, habitants, GMS… – d’un bassin de vie pour établir un diagnostic alimentaire et agricole de leur territoire. Un travail collectif qui revêt un objectif économique avec une structuration de l’offre existante ou le développement de filières, une dimension environnementale avec notamment la lutte anti-gaspillage, mais aussi une visée sociale, avec par exemple l’éducation alimentaire. Un plan d’action doit découler de cette phase de réflexion et d’échanges partagés. « Ces PAT existent depuis 2014, aujourd’hui plus d’une centaine ont été mis en place. Chaque année, un appel à projets national est lancé, mais il existe aussi une déclinaison régionale », explique Philippine Fiess, ingénieure conseil diversification et chargée de mission au sein de la Chambre d’agriculture de la Somme.

Établir un diagnostic

Dans la Somme, Amiens Métropole et la Communauté de communes Somme Sud-Ouest ont été les premières à s’emparer de cette opportunité. « Pour Amiens Métropole, la volonté de s’engager dans un tel processus est venue du service économique. Pour la communauté de communes Somme Sud-Ouest tout est parti d’une réflexion autour du bien-vieillir à domicile et de l’alimentation santé », résume-t-elle avant de poursuivre : « La question de l’alimentation touche beaucoup de choses, on peut la lier au tourisme, à l’économie, l’environnement… Nous sommes vraiment sur un sujet transversal qui réunit des acteurs très divers ».

« Nous sommes vraiment sur un sujet transversal »

Si le diagnostic permet de réaliser un portrait socio-économique du territoire à partir de données statistiques, les rencontres des différentes parties prenantes sont l’occasion, elles, d’être en prise directe avec le terrain. « C’est là qu’émergent les grandes tendances de fond qui vont ensuite se transformer en actions concrètes. Pour le cas d’Amiens Métropole, 24 entretiens ont été réalisés, avec des acteurs de l’économie sociale et solidaire, des producteurs locaux, des agriculteurs, des représentants de la grande distribution, des organismes de recherches en santé… Nous avons aussi mené des enquêtes consommateurs en ligne », se souvient Philippine Fiess.

Coconstruire des réponses

Si toutes les parties prenantes ne partagent pas la même vision de l’agriculture et de l’alimentation, les PAT sont l’occasion de nouer un dialogue utile et de casser quelques idées reçues. « Nous œuvrons pour l’intérêt général ! Chaque projet s’adapte au territoire, si la méthodologie employée est la même, le résultat est différent. Pour Amiens Métropole, par exemple, nous avons vraiment travaillé sur la valorisation des produits locaux, le renforcement entre le monde urbain et rural, l’accompagnement à l’installation de nouveaux agriculteurs », souligne la chargée de mission. Les plans d’actions des deux PAT de la Somme sont actuellement en cours de validation.

La Chambre d’agriculture accompagne les collectivités. (c)Pixabay