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Val de Luce : De nouveaux outils pour répondre à la demande

Installé à Thennes, le spécialiste du foie gras, terrines et plats cuisinés a lancé en 2014 "Vrai et Bon", une offre haut de gamme de bocaux dédiée aux professionnels. Un nouvel outil de production mis en service en septembre prochain va permettre à l’entreprise de faire face à la hausse de la demande.

Vrai et Bon représente 80% de l’activité de l’entreprise (Aletheia Press / DLP)
Vrai et Bon représente 80% de l’activité de l’entreprise (Aletheia Press / DLP)

L’entreprise s’est équipée d’un nouveau labo et de nouvelles machines.(C)Aletheia Press/ DLP

« Les canards du Val de Luce ont été créés par ma mère en 1981 », raconte Philippe Boucquez qui a repris l’entreprise artisanale avec son frère Jean-Louis et sa sœur Isabelle. « En 2012, nous avons rencontré deux chefs cuisiniers avec qui nous avons retravaillé nos recettes ce qui nous a permis de gagner de nouveaux clients comme Hélia pour qui nous avons développé toute une gamme de plats individuels préparés », poursuit-il. En travaillant sur sa stratégie marketing, l’entreprise s’intéresse à une nouvelle cible à la recherche de produits haut-de-gamme, de qualité et facile à conserver. « Il y a cinq ans, nous avons imaginé “Vrai et Bon”, des plats préparés – entrée, plat et dessert – en bocaux sans conservateurs ni additifs qui offrent une conservation de quatre ans », explique Philippe Boucquez. Le succès est immédiat et l’entreprise de 17 salariés noue des liens avec Accor, Louvre Hotels Group, Best Western… mais aussi des épiceries fines, des gîtes et chambres d’hôtes sur l’ensemble de l’Hexagone.

Leader du room service

« Nous sommes aujourd’hui leader français sur le marché du room service. Nous avons connu une baisse d’activité pendant le confinement puisque 75% des hôtels étaient fermés, mais le redémarrage a été très bon. Nous affichons même 60% de chiffre d’affaires supplémentaire sur les expéditions par rapport à l’année dernière », souligne Philippe Boucquez. Une hausse qui s’explique par le choix des hôteliers de maintenir leurs restaurants fermés et de privilégier le room service. « Nous venons d’être sollicités par 150 nouveaux clients, mais j’ai conscience que cette demande va retomber, nous visons malgré tout un chiffre d’affaire de 2,9 millions d’euros cette année », ajoute-t-il. Le dirigeant s’intéresse aujourd’hui à un nouveau marché : celui des entreprises. S’il compte déjà parmi ses clients une douzaine de structures implantées majoritairement en Île-de-France, il souhaite aller plus loin et développer cette activité qu’il juge prometteuse . « C’est un service en plus : “Vrai et Bon” est une offre de restauration alternative composée de 50 références pour un prix de 5,95 euros HT le plat. Cela peut être un avantage “cocooning” à destination des cadres par exemple », note-t-il. Comités d’entreprises, dirigeants, une commerciale dédiée est chargée de prospecter cette nouvelle clientèle.

Répondre à la demande

Avec une capacité de production de 4 000 pots par jour, la société avait jusqu’ici du mal à répondre à toutes les demandes. Elle a donc décidé de moderniser son outil de production. « Nous avons déjà investi 750 000 euros pour cela. Cette année les aménagements ont nécessité un effort supplémentaire de 200 000 euros et il sera peut-être nécessaire de compléter l’année prochaine », détaille Philippe Boucquez. Pour cette opération, l’entreprise a été accompagnée par la CCI qui lui a permis de mobiliser 100 000 euros de subventions, dont 50 000 euros émanent de la Carsat. « Tous les aménagements vont sensiblement améliorer les conditions de travail de nos salariés, nous avons notamment travaillé sur les questions d’ergonomie et de bruit », pointe-t-il.