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Olivier Barbet-Maillot, nouveau patron du CJD Sud-Oise

Olivier Barbet-Maillot, nouveau patron du CJD Sud-Oise

Depuis juillet, le patron d’Abena-Frantex (spécialisée dans la fabrication et distribution de produits à usage unique et implantée à Nogent-surOise) est à la tête du Centre des Jeunes dirigeants Sud Oise. Olivier Barbet-Maillot succède à Vincent Bretin, et a un mot d’ordre pour son mandat : la performance globale. Picardie la Gazette l’a rencontré.

Picardie la Gazette : Vous êtes président du CJD Sud Oise pour deux ans, et membre du du mouvement depuis six ans, que vous apporte cet engagement ?
Olivier Barbet-Maillot : Il faut d’abord rappeler ce qu’est le CJD : la plus ancienne instance patronale de France, elle date de 1938, avec comme vocation de mettre l’économie au service de l’homme. Les 49 membres de la section Sud Oise – dont 45% de femmes, ce qui est notable, et une moyenne d’âge de 36/ 37 ans – ont cette même approche. C’est un mouvement ouvert à tous, dès lors que le futur membre est en phase avec nos valeurs, nous plaçons l’Homme au cœur de nos préoccupations. C’est cette philosophie qui m’a incité à rejoindre le CJD en 2010 et l’envie de faire avancer le mouvement qui m’a convaincu d’endosser le rôle de président durant deux ans. Le CJD m’a beaucoup apporté à titre personnel et professionnel, il était pour moi logique de rendre la monnaie de cette pièce pour continuer à développer cette institution, la section Sud Oise a 30 ans, et c’est toujours une belle et “vieille” dame très dynamique, qui continue à apporter des idées neuves.

PLG : Avez-vous déjà défini des axes de travail ? Et comment entendezvous décliner le concept de performance globale prôné au niveau national par le CJD ?
O.B-M. : Bien sûr, nous en avons dégagé trois principaux, en premier lieu nous allons travailler sur la convivialité, la créativité et l’expérimentation. Il est à mon sens important de pousser les JD [ndlr, Jeunes dirigeants] à expérimenter, pour pouvoir progresser dans le rôle d’entrepreneur, et de manager, avec un objectif : développer l’entreprise pour en booster la croissance. Ce que permettra notamment nos dix réunions plénières annuelles, durant lesquelles interviennent des experts sur différentes thématiques (le burn out, la relation client…) ces réunions se veulent des boîtes à outils clés, et pratiques, et apportent des éléments de réflexion aux membres présents. La performance globale s’inscrit dans cette logique de développement, et englobe l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise, dans un rôle sociétal et environnemental, et en lien avec les collaborateurs, clients, fournisseurs, etc. En regard de la réflexion initiée au niveau national, nous questionnons le rôle du chef d’entreprise en tant que citoyen, et la façon dont il se positionne dans la société, en particulier vis-à-vis de l’environnement. Le CJD Sud Oise organise également le 31 mars prochain une journée dédiée à la jeunesse, en partenariat avec l’Éducation
nationale, pour aider les jeunes à appréhender le monde de l’entreprise.

PLG : Vous évoquiez l’apport du CJD à titre personnel et professionnel ?
O.B-M. : Oui, le mouvement m’a aidé à affiner ma posture de dirigeant, m’a poussé à mener des actions ou des réflexions que je n’aurais certainement pas fait sans le CJD, si mon entreprise en est là aujourd’hui, c’est en partie grâce au CJD. J’ai, à titre d’exemple, travaillé deux ans avec d’autres JD au sein d’une commission, qui se tenait chaque mois, sur la problématique de la stratégie d’entreprise. Ce qui a notamment abouti à un séminaire, avec une trentaine de personnes – de l’entreprise mais aussi avec des assureurs, avocats, clients, etc. – qui s’est déroulé sur deux jours et durant lequel nous avons établi la stratégie d’Abena Frantex sur cinq ans. Le résultat : un objectif atteint avec 10% de croissance chaque année… Cette mise à nu a permis d’ouvrir l’horizon, trop souvent la stratégie d’une entreprise demeure confidentielle. Le CJD est un lieu d’expérimentations, d’écoute où fusent de nombreuses idées.