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La première plieuse robotisée en Hauts-de-France

La première plieuse robotisée en Hauts-de-France

La société Soptol, installée depuis 1987, a pour activité principale la sous-traitance de réalisation en tôlerie fine et chaudronnerie. Cette entreprise hamoise vient d’investir près de 350 000 euros dans une plieuse robotisée chargeur d’outils intégrés. La première installée dans la région Hauts-de-France.

C’est en allant au salon Tôlexpo à Paris, l’an dernier, que j’ai remarqué cette machine qui venait de sortir », explique Francis Orier, directeur de cette entreprise de 27 salariés. Après quelque temps de réflexion et de prise de renseignements, l’entreprise a investi au final dans ce robot.
La machine diminue les manipulations Cette machine de haute technologie va donc permettre de soulager les différentes opérations de manutention que devait faire le plieur, de minimiser les temps de réglage, de maximiser le débit et le rendement pour les petits et moyens lots de fabrication. Le bras accompagnateur de tôle évite la fatigue de l’opérateur. « Les employés ont eu trois jours de formation et ils vont devoir la prendre en main. Il faut un certain temps avant de s’adapter. Cette machine permet de souder en série des pièces compliquées », précise Francis Orier. Grâce à la robotisation, pendant que l’opérateur prépare la prochaine tâche, la presse plieuse remplace automatiquement l’outillage supérieur et inférieur selon les besoins. Les outils se situent tous à l’intérieur de la machine, minimisant considérablement le temps de changement des outils. Toujours dans l’optique de soulager les opérateurs (moins de problèmes de dos etc.), la société Soptol avait déjà investi l’an dernier dans un centre de soudure robotisé qui permet de souder en série des pièces compliquées. Pour ses investissements, la société a été aidée par la Carsat (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail), l’Europe et le dispositif Entreprise du futur via la Région.

Des difficultés à embaucher Si l’entreprise Soptol travaille avec du personnel qualifié, elle est également habituée à travailler depuis de longues années avec des apprentis chaudronniers en alternance. Francis Orier est fier de constater que tous ceux qui ont été formés au sein de l’entreprise ont obtenu leur diplôme. Malheureusement, le chef d’entreprise connaît des difficultés à trouver des chaudronniers et dessinateurs : « Nous avons de gros problèmes de recrutement… » Car la société Soptol ne connaît pas la crise. « Depuis trente ans, nous avons toujours eu du travail sans avoir de service commercial. Nous travaillons du nord de Paris jusqu’à la frontière belge. Nous ne considérons pas avoir de concurrents mais des confrères. Chacun possède sa propre niche et nous essayons de nous entraider avec chacun nos moyens de production. Nous nous arrangeons comme cela. » Les clients sont variés. L’expérience et le savoir-faire de l’entreprise ont permis de travailler au service d’architectes, de collectivités, de particuliers, d’entreprises pharmaceutiques, agroalimentaires, cosmétiques, de maintenanceindustrielle