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Nouvelle vie pour Abélia

Raphaëlle Dhoosche, chargée de mission économique et responsable des travaux à la communauté de communes de l’Abbevillois.
Raphaëlle Dhoosche, chargée de mission économique et responsable des travaux à la communauté de communes de l’Abbevillois.

Raphaëlle Dhoosche, chargée de mission économique et responsable des travaux à la communauté de communes de l’Abbevillois.

Onze ans après la fermeture de l’usine de papiers peints, Abélia Décors, le site situé à Abbeville va revivre. La friche s’étend sur 10 hectares avec 26 000 m2 de bâti au bord de l’A16. Dans un premier temps, treize parcelles allant de 1 000 m2 à 3 000 m2 seront commercialisées sur 5 hectares.

Enfin, on fait bouger ce site fermé depuis onze ans. » Le 11 mars dernier, alors que la cheminée de l’ex-usine Abélia Décors venait tout juste d’être détruite sous les yeux de quelques anciens salariés, Raphaëlle Dhoosche, chargée de mission économique et responsable des travaux à la communauté de communes de l’Abbevillois, se félicitait de l’avancée du projet. Réhabilitation Pour rappel, le site de 10 hectares est fermé depuis juin 2005, suite à la liquidation judiciaire de l’entreprise Abélia Décors, fabricant de papiers peints vinyles. Une fermeture qui a entrainé la suppression de 270 emplois. Le site a été acheté par la ville d’Abbeville en septembre 2010 puis racheté par la communauté de communes de l’Abbevillois en décembre 2011 avec pour objectif une réhabilitation à des fins économiques. Suite à l’abandon d’un projet d’implantation signé avec un partenaire privé, la CCA a engagé la réhabilitation d’une partie du site. La première tranche de l’espace industriel du Scardon, comme il a été rebaptisé, porte sur une surface de 5,01 hectares au niveau de l’emprise foncière longeant l’A16. Les travaux de désamiantage de cet ensemble et de démolition de treize bâtiments sur les seize présents ont commencé début février et se termineront en août.

Opportunité à saisir Cette nouvelle zone d’accueil d’entreprises industrielles, artisanales et logistiques sera commercialisée sous forme de treize parcelles allant de 1 000 à 3 000 m2. Il sera possible de fusionner des lots jusqu’à 6 000 m2. Les commerces sont exclus. Les premières parcelles viabilisées seront disponibles en janvier 2017. Les tarifs sont fixés entre 16 et 20 euros hors taxes le m2. Les infrastructures disposeront de l’électricité basse et moyenne tension, du gaz naturel, de la fibre optique et de l’assainissement collectif. Elle se trouvera donc au cœur de la zone industrielle. « Cette zone est en déficit foncier, explique Raphaëlle Dhoosche. Un site comme celuilà était vraiment une opportunité à saisir. C’était essentiel ! Cela permet en plus d’éviter que cela reste une friche. Nous avons une pensée pour les salariés qui gardent une certaine rancœur suite à la fermeture. » Situé au bord de l’A16, le site dispose donc d’un véritable atout. Il apportera, selon la communauté de communes, une belle visibilité commerciale pour les entreprises qui feront le choix de s’y implanter. Le site a déjà séduit la société Gerlon, une vingtaine de salariés, de Pont- Rémy. Elle va y implanter sa logistique sur 6 800 m2. Le compromis de vente a été signé en décembre. L’entreprise, fondée en 1989, fabrique des articles métalliques ménagers. L’avenir du site semble donc enfin être positif.

Isabelle BOIDANGHEIN