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Les bailleurs sociaux et la Métropole affichent leurs ambitions pour 2016

En moyenne, il faut 22 mois pour obtenir un logement social au sein de la Métropole.
En moyenne, il faut 22 mois pour obtenir un logement social au sein de la Métropole.

En moyenne, il faut 22 mois pour obtenir un logement social au sein de la Métropole.

Amiens Métropole, la Sip, l’Opsom, l’Opac et la Maison du Cil ont annoncé en décembre 2015 la programmation de 1 004 logements pour 2016. Pour lancer définitivement ce grand chantier, les acteurs attendent la position de l’État.

Près de 80% des habitants de la Métropole sont éligibles au logement social, les attentes en la matière sont donc considérables. En dehors de cela, les bailleurs sociaux ont besoin de répondre aux besoins fixés par la loi et il s’agit aussi pour nous d’une véritable stratégie de peuplement avec de vrais enjeux en termes de mixité sociale », explique Hubert Delarue, vice-président d’Amiens Métropole en charge de l’habitat. Si la Métropole ne fait pas partie des mauvais élèves avec 33% de logement social – soit 25 885 logements –, elle a cependant souhaité accélérer la construction, notamment pour « rattraper les retards pris ces dernières années » et satisfaire les 8 000 demandes en cours. Déjà, 2015 a vu la programmation de 426 logements.

Relancer le logement social

« Ce projet de construction intervient dans un contexte encourageant. Nos relations avec la municipalité sont bonnes, nous avons du foncier, la situation financière est favorable et au niveau national, on encourage la construction de logements. Tous ces éléments sont positifs, ce qui nous nous pousse à agir », énonce Patrick Leroux, chargé de communication de la Société immobilière de Picardie (Sip) qui prend en charge la réalisation de 727 logements pour un investissement total de 88 millions d’euros. Côté financement justement, ces 1 000 logements seraient pris en charge à hauteur de deux millions d’euros par l’État – aide à la pierre – et 115 millions par les bailleurs sociaux. Viennent s’ajouter à cela une aide de la Métropole à hauteur de 4 000 euros par habitation, ainsi qu’un soutien de la Ville d’Amiens de même envergure. Si ce programme ambitieux répond aux encouragements de l’État et permettrait, selon Hubert Delarue, de relancer le bâtiment avec « 1 200 emplois à la clé », les aides à la pierre et l’agrément nécessaire ne sont pas, eux, garantis. La décision permettant la programmation ou non de ces logements sera prise lors du Comité régional de l’habitat présidé par le préfet et composé de membres du Conseil régional, de professionnels et de représentants d’associations. La prochaine réunion se tiendra courant mars. « Clairement, sans cet agrément il ne sera pas possible de construire ces habitations », indique Patrick Leroux. « Il ne s’agit pas d’un coup de bluff ou d’un effet d’annonce ni même de chantage, mais aujourd’hui la balle est dans le camp de l’État », signale pour sa part Hubert Delarue.

Des logements de qualité

En parallèle de ces constructions, dont la typologie a considérablement évolué ces dernières années avec de plus en plus de petites résidences composées de 15 à 20 logements et même de maisons individuelles dotées d’un jardin, les bailleurs se sont lancés dans de grandes campagnes de rénovation. « L’OPAC, dont le parc est vieillissant, a pour ambition de réhabiliter 500 logements par an pendant dix ans » précise Hubert Delarue. La Sip a elle aussi entrepris depuis cinq ans de gros programmes de réhabilitation : « en moyenne 110 logements par campagne », souligne Patrick Leroux.

D. L.-P.