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Les chasses hydrauliques pérennisées

Initiées fin 2012, les chasses hydrauliques du port de Saint-Valery-sur- Somme et du chenal ont porté ses fruits. Les chasses vont donc être programmées sur le long terme. Une demande d’autorisation va être déposée à la préfecture maritime.

Comme l'a expliqué le vice-président du conseil général de la Somme Gilbert Mathon (au centre), le projet des chasse n'était au début « pas gagné d'avance »...
Comme l'a expliqué le vice-président du conseil général de la Somme Gilbert Mathon (au centre), le projet des chasse n'était au début « pas gagné d'avance »...
Comme l'a expliqué le vice-président du conseil général de la Somme Gilbert Mathon (au centre), le projet des chasse n'était au début « pas gagné d'avance »...

Comme l'a expliqué le vice-président du conseil général de la Somme Gilbert Mathon (au centre), le projet des chasse n'était au début « pas gagné d'avance »...

Pratiques, efficaces et intelligentes, même Jacques Gravent, journaliste et animateur du blog “La baie de Somme libre de sable” reconnait que les chasses hydrauliques sont bénéfiques pour Saint-Valéry-sur- Somme. Réalisées de manière expérimentales depuis la fin 2012, elles vont faire l’objet d’une demande d’autorisation préfectorale les autorisant dans la gestion courante des ouvrages de la ville. Elles ont pour but d’assurer l’accès à la mer, de maintenir la navigation et donc les activités commerciales et touristiques.

Économies

Le projet de chasses hydrauliques à Saint-Valéry-sur-Somme vise, en faisant monter de manière maîtrisée le niveau d’eau dans le canal maritime de 17 km de linéaire, à créer un effet de chasse permettant d’arracher, puis d’emmener les sédiments au large de manière à favoriser les effets d’autocurage dans le chenal de navigation des ports de Saint-Valéry-sur-Somme. « Au début, le projet ne semblait pas gagné d’avance, a rappelé Gilbert Mathon, vice-président du conseil général de la Somme en charge du tourisme et du sport, lors de la quatrième et dernière réunion publique organisée à Abbeville. Il suscitait des craintes et des inquiétudes. Aujourd’hui, il évite à la collectivité des interventions très couteuses de dragage. Nous évoluons dans un climat de confiance avec les partenaires. »

Car, de nombreux habitants de la vallée de la Somme avaient peur que lors de la montée des eaux dans le canal, de possibles inondations surviennent. Le bilan global est donc très satisfaisant : « Le port est le chenal réagissent après chaque chasse. Il faut de quatre à six chasses hydrauliques pour soutenir le fond. Les actions de chasse peuvent être réalisées en fonction des conditions météorologiques et hydrauliques. »

720 000 m3 de sable

Alain Petitjean, directeur général adjoint aménagement et équipement du département, a rappelé que les chasses avaient été préconisées lors d’études sur maquette, mises au point par la Sogreah de Grenoble en 1995. Les chiffres cumulés parlent d’eux-mêmes 25 118 m3 de sédiments déplacés et 2 693 m3 de dépôt dans le port.

Car chaque année 720 000 m3 de sable viennent combler l’un des plus beaux estuaires du monde : « Nous ne pouvons pas lutter contre le comblage de la baie de Somme en lui-même, souligne Christophe Coulet, d’Artélia. Le port réagit assez rapidement aux chasses. Il se réensable en l’absence de chasses mais à un rythme peu élevé. Le chenal est sensible aux actions de chasse. Par contre, la sédimentation est plus rapide hors des périodes de chasses. »

Par la suite, des relevés seront réalisés tous les trois mois ou les six mois durant deux premières années. Puis tous les six mois à un an les années suivantes. Un suivi environnemental à long terme sera aussi programmé.