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Au Salon international de l’agriculture, la région Picardie a comme chaque année mis à l’honneur ses spécificités, l’élevage, le tourisme, les produits du terroir, les lycées agricoles, la formation.

Le président de la chambre régionale d’agriculture Christophe Busset, le président du conseil régional Claude Gewerc et Georges Fourré,conseiller général de Charly-sur-Marne.
Le président de la chambre régionale d’agriculture Christophe Busset, le président du conseil régional Claude Gewerc et Georges Fourré,conseiller général de Charly-sur-Marne.

L’agriculture picarde fait salon

Le président de la chambre régionale d’agriculture Christophe Busset, le président du conseil régional Claude Gewerc et Georges Fourré,conseiller général de Charly-sur-Marne.

Le président de la chambre régionale d’agriculture Christophe Busset, le président du conseil régional Claude Gewerc et Georges Fourré,conseiller général de Charly-sur-Marne.

L’espace Terroirs de Picardie, présent au Salon international de l’agriculture, a proposé dans sa boutique plus de 75 produits emblématiques et incontournables, des classiques ficelle picarde et maroilles, au cidre, en passant par le miel de tilleul de Picardie et la gelée d’argousiers sauvages de la baie de Somme. Des produits proposés aux nombreux clients du restaurant, et cuisinés et servis par les élèves du lycée hôtelier Le Corbusier de Soissons. Comme l’a rappelé Didier Verbeke, président de Terroirs de Picardie : « La marque compte d’ailleurs 600 produits labellisés, 74 producteurs régionaux, 28 relais Terroirs, 22 millions de produits vendus chaque année, il y a huit ans, nous en vendions un million et demi. Cent exploitants les cultivent, les élèvent. C’est une reconnaissance pour ces agriculteurs. Et c’est une source d’emplois non délocalisables. » Pour être agréés “Terroirs de Picardie” les produits doivent répondre à deux critères principaux : être produits en région avec des ingrédients d’origine locale et être agréés par un comité de dégustation.
Le président du conseil régional Claude Gewerc a déclaré, devant un très nombreux auditoire : « L’agriculture actuelle invente le XXIe siècle ; elle doit nourrir les hommes et les animaux. Le baril de pétrole est sur nos terres picardes. Depuis dix ans, nous travaillons sur le pôle IAR, dont 70% du budget vient du privé. Prenez votre destin en main, nous sommes parmi les trois premiers producteurs de France. Vous avez développé de nouveaux métiers qui ont une haute technicité. Il faut du personnel formé pour dépanner ces nouveaux matériels. Les prix que vous avez reçus sont une reconnaissance de votre travail et de votre talent. »

Du bon usage des technologies
Christophe Busset, président de la chambre régionale d’agriculture, exploitant dans la Somme, a répondu : « La Picardie s’est ouverte sur le monde. C’est un territoire où les hommes sont formés en agriculture, c’est une terre de technologies, d’innovations avec le pôle IAR, le centre de valorisation des glucides, le pôle agro transfert qui apporte beaucoup aux agriculteurs. Les technologies doivent être utilisées à bon escient en faisant attention aux territoires ; la Picardie est aussi une région d’élevage importante. Nous sommes actuellement en discussion pour obtenir des fonds Feder 10 à 18 millions d’euros pour l’élevage, et ce sera un levier très important. » Les éleveurs de bovins et ovins sont venus des trois départements de la région.
Christophe Busset a confié en aparté : « Le stand de la Picardie dans ce salon 2014 est un vrai lieu de production picarde. C’est un espace de discussion avec les industries agroalimentaires. Nous avons une vraie identité agricole grâce à sa diversité. Elle peut devenir la Silicone Valley de la chimie verte, et ainsi récupérer les emplois industriels perdus. Ce stand est aussi l’occasion de montrer que la Picardie est une vraie terre de tourisme. » L’Institut national de la recherche agronomique (INRA) a développé un robot capable, sans la présence d’un humain, de désherber une parcelle, en sachant détecter les endroits infestés. Ceci évite de traiter toute la superficie. Le drone permet une agriculture de précision en dressant des cartes pour repérer les anomalies dans les cultures, les dégâts causés par des nuisibles. L’agriculteur doit faire appel à un prestataire. L’utilisation de cet équipement, volant à 150 mètres de haut est très réglementée. Le coût est d’environ 15 euros à l’hectare. Le Comité régional du tourisme (CRT) et l’association des Parcs et jardins, a été l’occasion pour les visiteurs de prendre connaissance des dernières idées de sorties dans la région. En 2014, à la demande du conseil régional, une nouvelle rose, blanche, baptisée “rose de la paix” verra le jour pour le centenaire de la première guerre mondiale. L’idée serait de poser une rose sur chaque tombe dans les cimetières militaires. Elle serait aussi proposée au grand public.