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Une endivière familiale à Matigny

A quelques kilomètres de Ham, la famille Valingot sème chaque année 300 000 graines qui produiront au final 200 000 endives.

Les Valingot, père et fils, en train de séparer le légume de la racine avant la mise en carton.
Les Valingot, père et fils, en train de séparer le légume de la racine avant la mise en carton.
Les Valingot, père et fils, en train de séparer le légume de la racine avant la mise en carton.

Les Valingot, père et fils, en train de séparer le légume de la racine avant la mise en carton.

Jean-Marie Valingot est endivier depuis trente deux ans et exploite six hectares de ces racines qui après vingt un jours dans l’obscurité, deviennent bonnes à consommer. Romain, le fils, explique le mode de culture : « Nous semons, début mai, dans une terre limoneuse, les graines. Cela ne lève pas facilement ; s’il fait sec, il faut les irriguer. Ensuite, nous les binons, c’est le même principe que pour les betteraves. » L’arrachage commence début septembre, jusqu’au 25 novembre. Elles sont alors placées dans le déterreur afin d’être débarrassées de leur terre et placées dans des grandes caisses cubiques qui sont stockées dans un frigo à -1°. Au fur et à mesure des besoins, les endives sont sorties du frigo et rangées dans des bacs ; elles sont transférées en salle de forçage pendant vingt et un jours à une température de 18°5, dans l’obscurité. Elles grossissent et prennent leur couleur jaune.

120 00 racines en trois semaines Toutes les trois semaines, c’est l’équivalent de soixante ares qui sont au forçage. Jean-Marie, le père, détaille le processus : « Cela pousse surtout la dernière semaine ; elles sont arrosées en permanence, en circuit fermé. Il faut savoir que chaque racine est traitée manuellement. Un bac contient six cent racines. Nous traitons 120 000 racines en trois semaines, dix mille par jour, soit mille deux cents à l’heure ! Il y a encore quinze ans, tout était fait entièrement à la main. Maintenant, nous avons une machine qui sépare la racine du légume. Mais au stade du forçage, c’est beaucoup de travail manuel, car chaque endive est débarrassée des feuilles extérieures trop petites et la mise en carton est faite manuellement. » Les clients : des particuliers venant à la ferme, et ceux qui se rendent aux marchés du terroir autour de Ham, l’épouse de Jean- Marie Valingot effectue en parallèle des tournées tous les quinze jours. L’entreprise familiale vend aussi ses produits à des grossistes, et les endives sont également commercialisées dans certaines grandes surfaces. En dehors des endives, les Valingot cultivent des céréales, des légumes et fruits de saison. Ils comptent étendre leurs activités, et dévoileront leurs projets en juin…