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COMMENT PROFITER DE L’EMBELLIE DU MARCHÉ AUTOMOBILE

La voiture sans conducteur n’est pas pour tout
de suite.
La voiture sans conducteur n’est pas pour tout de suite.

L’association régionale de l’industrie automobile des Hautsde-France (Aria) a organisé au centre d’innovation de l’université de technologie de Compiègne (UTC), une journée destinée aux professionnels de l’industrie automobile. Au programme : visite des laboratoires de recherche Eudiasyc et Roberval, ainsi que des ateliers à thème sur les stratégies d’alliance, de croissance externe et interne, de marketing digital, et de positionnement à l’international.

Stéphane Latouche, directeur régional des Hauts-de-France à la Banque de France, a présenté un baromètre de la situation économique et financière des entreprises régionales de l’industrie automobile, hors constructeurs. « La filière est en profonde mutation et connaît actuellement une période de relative embellie, même s’il existe encore quelques problématiques sérieuses. » Le pôle automobile régional compte 83 entreprises avec 18 905 salariés, pour un chiffre d’affaires (CA) de 6 milliards d’euros. Le premier employeur de la région n’appartient pas aux grands constructeurs et grands équipementiers, dont les sièges sont plutôt en région parisienne. Mais les Hauts-de-France sont la première région française pour la fabrication de véhicules, boîtes de vitesse, tableaux de bord et panneaux de portes. La région est aussi deuxième pour la fabrication de moteurs. La filière automobile représente 13 à 15% de l’industrie régionale, soit une entreprise sur six et un salarié sur six. La très forte croissance de 2015 et l’important dynamisme de 2016 (augmentation du CA de 5,9%) masquent un peu la réalité en termes d’emploi, qui avait beaucoup baissé et qui en conséquence montre une augmentation du rendement net de la main d’œuvre. On observe en outre que trois-quarts des entreprises régionales réalisent au moins 20% de leur CA à l’export, alors que la moyenne nationale baisse. Le taux d’endettement a par ailleurs fortement réduit depuis 2016.

DIAGNOSTIC DE SYSTÈMES COMPLEXES

Les participants ont pu découvrir la plateforme “véhicules intelligents” du laboratoire Eudiasyc. Le banc de simulation “Vehicle in the loop” comprend un véhicule réel électrique, avec des roues remplacées par des moteurs électriques afin d’obtenir un système de simulation de la conduite automobile. Les capteurs virtuels installés sur le simulateur fournissent des informations pour l’algorithme de conduite autonome. Outre l’aide à la conduite, les différents laboratoires travaillent notamment sur l’environnement et la dynamique de ces véhicules autonomes, la communication, et la collaboration inter-véhicules. Autant de paramètres et d’informations que devra interpréter le robot. « L’objectif final est bien de ne plus avoir de conducteur à terme, même si pour le moment, il n’est pas question de supprimer le volant », indique Stéphane Bonnet, ingénieur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

DIVERS DÉPARTEMENTS DE RECHERCHE

Trois équipes de recherche se trouvent au sein du laboratoire Roberval. Les chercheurs “matériaux et surfaces” occupent les activités portant sur la caractérisation et l’analyse des comportements des matériaux métalliques et multi-matériaux (notamment les structures en matériaux composites, tissées en 3D, et les polymères nanocristallins), en volume et surface. L’équipe “acoustique et vibrations” étudie quant à elle les propriétés acoustiques et mécaniques des matériaux. L’objectif étant d’atténuer au maximum sons et vibrations pour le bâtiment ou les transports. Enfin, le département “mécanique numérique” développe des systèmes de motricité visant à réduire la masse des engins embarqués et diminuer le coût des véhicules électriques.