Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Le CJD Sud Oise pense le monde de demain

Françoise Ould, proviseure du lycée Jean-Monnet, a accueilli Vincent Bretin, président du CJD Sud Oise, pour une session plénière ouverte
Françoise Ould, proviseure du lycée Jean-Monnet, a accueilli Vincent Bretin, président du CJD Sud Oise, pour une session plénière ouverte

Françoise Ould, proviseure du lycée Jean-Monnet, a accueilli Vincent Bretin, président du CJD Sud Oise, pour une session plénière ouverte

Le 31 mars, partout en France, les 4 500 entrepreneurs membres du Centre des jeunes dirigeants d’entreprise (CJD) se sont mobilisés auprès des jeunes pour leur donner confiance et optimisme pour leur avenir. Les membres du CJD Sud Oise se sont réunis en session plénière au lycée Jean-Monnet de Crépy-en-Valois afin de faire le bilan de l’opération “Vis ma vie”.

Le CJD Oise existe depuis 30 ans, et rassemble une cinquantaine de chefs d’entreprise soucieux des générations futures et désireux de s’investir auprès des jeunes, de leur donner confiance en l’avenir et de leur faire comprendre l’entreprise. C’est pourquoi dans le sud de l’Oise, le CJD a entrepris de casser les barrières qui existent souvent entre le monde de l’enseignement et celui de l’entreprise. En effet, « l’envie des jeunes de s’investir dans l’entreprise doit aussi être véhiculée par les enseignants et les chefs d’établissement », déclare Vincent Bretin, président du CJD Sud Oise. Le principe de l’opération “Vis ma vie” a été de créer des binômes chefs d’établissement et chefs d’entreprise et de les plonger chacun dans le quotidien de l’autre pendant une journée. Le président du CJD s’est d’ailleurs dit très surpris de la disponibilité des chefs d’entreprise qui ont parfaitement adhéré au projet. L’opération s’est organisée en partenariat avec l’Association jeunesse entreprise (AJE) dont le but est aussi « d’instaurer des liens actifs et concrets entre ces deux mondes », souligne Jean-Philippe Cambresy, président de l’AJE Oise : « Il est très important d’instaurer des liens entre les jeunes et leurs enseignants avec les chefs d’entreprise, ce sont ces échanges qui permettront une meilleure compréhension, et donc une motivation pour la jeune génération. » Joanna Flock, étudiante en master II à l’Institut supérieur du management public et politique (ISMAPP) à Paris, est aussi secrétaire générale adjointe de l’AJE Picardie et chargée de mission au sein de l’AJE au plan national. Elle était en charge du retour d’expérience de la journée des chefs d’entreprise et d’établissement. Sa synthèse a démontré une satisfaction réciproque de la de la part des binômes et quatre thématiques se sont dégagées sur lesquelles ont débattu certains participants au cours de deux tables rondes.
Des formations adaptées par un personnel qualifié La question s’est posée de savoir quelles sont les qualités à développer pour proposer des formations adaptées aux projets professionnels des jeunes. « L’important est sans doute de savoir évoluer, en donnant par exemple plus de sens à l’apprentissage », a souligné Benoît Gilliot enseignant. « Le rôle des mini-entreprises en milieu scolaire n’est pas à négliger car il peut servir d’élément déclencheur, tout en permettant à un élève de s’épanouir par autre chose que par le scolaire », a ajouté une gérante d’entreprise. Le personnel employé doit en outre avoir envie de transmettre, ainsi Françoise Ould, proviseure du lycée Jean-Monnet rappelle « que le savoirêtre est plus facile à transmettre lorsqu’on l’a expérimenté soi-même, et c’est la sensibilité de chaque enseignant qui amènera au rapprochement avec le monde de l’entreprise ». Chacun s’accorde à reconnaître l’importance des stages et un formateur, qu’il soit patron ou non, doit de toute façon passer du temps avec son élève ou stagiaire.

Ressources humaines et outils de travail La deuxième table ronde était consacrée au management et ressources humaines : en effet « comment faire bouger les choses dans un établissement lorsque l’on n’a pas tout pouvoir ? », s’est interrogé un chef d’entreprise qui a soulevé le problème de mettre en place des projets avec des personnes que l’on n’a pas choisies, à la différence d’un chef d’entreprise. Celui-ci doit en outre faire comprendre à ses collaborateurs qu’ils peuvent faire mieux que ce dont ils pensaient être capables. Il faut donc savoir gérer un établissement avec une réelle hétérogénéité des profils. C’est ce qu’a approuvé un chef d’établissement : « Dans l’Éducation nationale, on voit les projets par corps et non de façon individuelle, d’où parfois une difficulté de gestion du personnel. » Il ressort de cette expérience qu’il existe de grandes similitudes entre le rôle du chef d’établissement et celui du chef d’entreprise : gestion de personnel, gestion de projets et regard vers l’avenir, et que les liens entre ces deux univers doivent pouvoir se resserrer au bénéfice de la jeune génération, nos futurs entrepreneurs.

Raphaëlle FOUAN