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Nord Composites exporte son savoir-faire

Créée en 1988, l’entreprise familiale Nord Composites n’a cessé de se développer pour devenir une holding. Implantée depuis 15 ans à Condé- Folie et toujours dirigée par Gérard Lavens, épaulé sur le site picard par sa fille Aurélie Lavens-Maquigny, Nord Composites a pris depuis de nombreuses années le chemin de l’export, avec succès.

Une dizaine de personnes travaille dans le laboratoire de Nord Composites France.
Une dizaine de personnes travaille dans le laboratoire de Nord Composites France.
Aurélie Lavens-Maquigny avec le Trophée Leadexport.

Aurélie Lavens-Maquigny avec le Trophée Leadexport.

La spécialité de Nord Composites : la fabrication et la formulation de résines, gel coats et colles pour l’industrie des composites. Le site picard (30 000 m²) emploie 47 personnes, dont une dizaine dans le laboratoire, car pour rester compétitifs et se démarquer de la concurrence, l’entreprise mise beaucoup sur la R & D : « C’est un domaine dans lequel nous investissons beaucoup, nous élaborons régulièrement de nouvelles formules pour répondre aux besoins des clients et aux exigences réglementaires », confirme Aurélie Lavens-Maquigny, directrice commerciale. Au fil du temps, l’entreprise picarde s’est muée en véritable holding : en 1998, elle externalise une des ses activités – la vente de produits destinés à utiliser le matériel fabriqué – et crée CMS dans les Deux-Sèvres, où travaillent cinq personnes. Dix ans plus tard, Nord Composites UK voit le jour à Birmingham, une unité d’une quinzaine de personnes, qui produit du gel coat à façon.

Développement international

Une dizaine de personnes travaille dans le laboratoire de Nord Composites France.

Une dizaine de personnes travaille dans le laboratoire de Nord Composites France.

La dernière acquisition date de 2012, avec le rachat d’une entreprise qui devient Nord Composites Italia, à Montfalcone (près de Trieste), une unité de production de résines (45 personnes), qui offre l’avantage de pouvoir toucher toute l’Europe. « La résine est notre principale matière première, explique la directrice commerciale. Nous voulions notre propre unité de fabrication, mais l’investissement en France était trop lourd. » Pour asseoir définitivement sa présence mondiale, Nord Composites a ouvert entre deux, en 2011, un bureau en Chine – Nord Composites China basé à Shanghai – qui travaille avec de petits distributeurs locaux. Et compte une quarantaine de distributeurs dans chaque pays. Une politique d’export, 50% de l’activité, qui a été récompensée par l’obtention du trophée Leadexport, lors de l’édition 2015. Organisés par CCI International Nord de France, les trophées récompensent les entreprises exportatrices du Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
Et si Nord Composites a su se développer, c’est, selon Aurélie Lavens-Maquigny, « grâce au service apporté à la clientèle, avec des délais de livraison courts, des réponses réactives face aux demandes spéciales, et le support technique dont bénéficient les clients, avec un technicien dédié qui se rend sur place pour les aider. Et chacun de nos sites dispose de son propre laboratoire ». Des clients qui évoluent dans des domaines variés : industrie marine, sanitaire, carrosserie, ferroviaire, bâtiment, éolien, etc. Cette diversité a permis à Nord Composites de bien résister à la crise, même si l’export se tasse dans certains pays, comme la Russie, « nous devons également progresser en Amérique du Sud, si nous avons des contacts, les ventes n’y sont pas régulières », tempère également la directrice commerciale de Nord Composites qui affichait l’an passé un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros, en légère progression. « En 2015 la visibilité était meilleure, même si l’activité demeure plus calme qu’auparavant », remarque Aurélie Lavens-Maquigny. Pour continuer à asseoir sa présence mondiale, elle écume les salons, plusieurs par an dans de nombreux pays, « ceux que nous faisons en France nous permettent de dénicher de nouveaux distributeurs, et de rencontrer des fournisseurs de matières premières, ce sont des échanges fructueux », note-t-elle.