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AirBnB, Saint-Quentin réagit

Face à AirbnB, l’Office de tourisme a décidé d’agir pour sensibiliser les propriétaires de biens et les inciter à se mettre en règle, pour une prestation de qualité.

Plus d’une trentaine d’hébergements est proposée sur Saint-Quentin.
Plus d’une trentaine d’hébergements est proposée sur Saint-Quentin.
Plus d’une trentaine d’hébergements est proposée sur Saint-Quentin.

Plus d’une trentaine d’hébergements est proposée sur Saint-Quentin.

Nous savons que AirBnB est présent à Saint-Quentin comme partout ailleurs. Nous accueillons des touristes qui se plaignent de l’accueil, du confort, de la prestation. Nous ne connaissons pas ces chambres et ces propriétaires », constate Cécile Millet, directrice de l’Office de tourisme du Saint-Quentinois. C’est parce que ces touristes sont de plus en plus nombreux à pousser la porte de l’Office de tourisme que celui-ci a décidé de réagir. L’une des principales missions de l’Office de tourisme est de promouvoir le territoire de manière exhaustive avec tous les acteurs. Les hôtes d’AirBnB en font partie. « Ce serait bien de travailler ensemble, lance la directrice, de les sensibiliser sur la règlementation, la sécurité et l’accueil. » Beaucoup de propriétaires ignorent la règlementation comme le paiement de la taxe de séjour. Et pourquoi également ne pas offrir les mêmes services qu’aux hôteliers comme le référencement de leur hébergement et l’envoi d’informations et de documentations touristiques ? « Les professionnels du tourisme, particulièrement les hôteliers, ont fait et font des efforts pour l’accueil. Nous les accompagnons au quotidien pour donner une image de qualité à notre ville, explique Cécile Mille. Il est dommage que la location entre particuliers viennent perturber cette dynamique et la réputation que nous construisons jour après jour. » Pour Patrick Dupont, propriétaire de gîte et chambres d’hôte urbains, qui approuve la démarche de l’office de tourisme, « AirBnB n’est pas mal en soi. Mais on trouve de tout et n’importe quoi. Et cela fait du tort aux hôteliers, et à notre activité ».

Satisfaire une offre insuffisante

D’après l’Office de tourisme, le site AirBnB propose plus de 0trente hébergements. On y retrouve des meublés de tourisme déclarés (comme Patrick Dupont) mais aussi des chambres, appartements ou maisons loués par des particuliers de manière occasionnelle ou récurrente. Les hébergements présents sur le site offrent des prestations différentes de celles des établissements hôteliers, répondant ainsi à une nouvelle demande des voyageurs. L’offre en hébergements touristiques recensée par l’Office de tourisme sur son ter- ritoire est aujourd’hui insuffisante pour répondre à une demande toujours plus croissante. Gérante du Brit Hôtel à Fayet, Mme Barret ne subit pas trop l’effet AirBnB : « Nous avons une clientèle professionnelle », explique-telle.
Toutefois, elle reconnait que son développement est d’abord dû à « des clients qui recherchent des offres pas chères tout en proposant le même confort que chez eux. » Concernant la démarche de l’Office de tourisme, « l’idée est bonne en soi, mais il faut avant tout faire du préventif plutôt que du curatif avec ces loueurs de biens ». Mais AirBnB n’est pas le seul prestataire dans le viseur. Les particuliers utilisent aussi des sites comme Villa.com, Sejourning, Abritel ou encore Le Bon Coin. Toutefois, Cécile Millet reconnaît que certains hébergeurs ont fait la démarche de contacter l’Office de tourisme qui a travaillé avec eux sur l’accueil des touristes lors des grandes manifestations de Saint-Quentin. Mais il reste encore du travail.