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Une première pour les entrepreneuses samariennes

En place depuis 2004 dans l’Oise, mais inédit dans la Somme, le concours Acti’Femmes organisé par BGE Picardie a récompensé quatre femmes issues du monde de l’entreprise.

Toutes les chaises ont trouvé preneur lors de cette cérémonie.
Toutes les chaises ont trouvé preneur lors de cette cérémonie.
Toutes les chaises ont trouvé preneur lors de cette cérémonie.

Toutes les chaises ont trouvé preneur lors de cette cérémonie.

Quatre créatrices d’entreprises samariennes ont reçu un prix de 1 500 euros, le 19 février, à l’occasion de la première édition du concours Acti’Femmes organisé par BGE Picardie et la Délégation départementale aux droits des femmes et à l’égalité à la préfecture d’Amiens. Ce concours est une grande première dans la Somme.

Cependant, il existe depuis 2004 dans l’Oise. Pour cette occasion près d’une quarantaine de candidatures ont été traités par un jury réuni par BGE Picardie. L’association, qui se veut être un outil de développement économique local, souhaite valoriser et promouvoir le parcours de ces créatrices d’entreprises et ainsi lutter contre les discriminations.

L’objet de ce concours est de mettre en avant des femmes dirigeantes. Pour l’édition 2015, quatre catégories ont été présentées. Celle de l’artisanat et du commerce a récompensé Delphine Lefevre-Guitel pour son entreprise de bouillottes Parfum de campagne. Justine Debaecker a reçu un prix pour son entreprise de communication Atelier compöte sous la rubrique services. Aurélie Crochet s’est vu remettre un bouquet de fleurs pour son association Péronne gym en économie sociale et solidaire. En politique de la ville, Bouchra Agourram est lauréate pour son entreprise d’accompagnement scolaire Sigma.

« Un monde tout aussi difficile »

« Je n’ai pas choisi le monde de l’entreprise mais un monde tout aussi difficile. » Nicole Klein fait référence au monde de la politique. La préfète de la Somme et de la Picardie a mis en exergue la difficulté pour les femmes à créer une entreprise. Au-delà des complexités administratives, ce sont bien les limites idéologiques qui sont pointées du doigt par la représentante de l’État.

Les mentalités changent, mais cela « pourrait être encore mieux », selon Brigitte Ferry, présidente de BGE Picardie.

« Nous serons bientôt paritaires au conseil général », s’est quant à lui félicité Francis Lec, premier vice-président du conseil général.

« Je me suis entendu dire qu’une femme n’était pas faite pour créer une entreprise »

Justine Debaecker a lancé son agence de communication Atelier compöte en mars 2014 à seulement 26 ans. Elle a été récompensée par le prix Acti’femmes dans la catégorie services.

Quel est votre parcours ?
Après avoir décroché mon BTS, je me suis lancée dans une licence professionnelle dans les arts appliqués. Je l’ai décrochée et ensuite j’ai réalisé trois expériences dans différentes agences de communication à Amiens et à Saint-Quentin en tant que salariée.

Quelles sont les motivations qui vous ont poussée à lancer votre entreprise ?
En tant que salariée, je n’avais pas l’impression d’être entendue et écoutée surtout. J’ai donc pris la décision de lancer mon entreprise de design graphique et de communication, Atelier compöte.

Quelles difficultés avez-vous rencontré ?
Il y a beaucoup de freins idéologiques. Mes anciens patrons étaient assez négatifs quant à ma réussite. Je me suis entendu dire qu’une femme n’était pas faite pour créer une entreprise. Il ne faut rien lâcher. Au début, c’est un peu dur. Mais depuis un an, ça marche et je viens même d’être récompensée.

Alexandre BARLOT