Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

UTC, le centre d'innovation inauguré

En service depuis septembre 2014 à l’UTC de Compiègne, le centre d’innovation Daniel-Thomas est enfin inauguré. Les inventions des chercheurs de l’UTC ont bluffé la secrétaire d’État Geneviève Fioraso qui avait pour l’occasion fait le déplacement.

La ministre Geneviève Fioraso essayant Zoë.
La ministre Geneviève Fioraso essayant Zoë.
Élus et ministre s'amusent beaucoup autour de la table interactive.

Élus et ministre s'amusent beaucoup autour de la table interactive.

Geneviève Fioraso, en charge de l’Enseignement supérieur et de la recherche, a essayé Zoë, un des deux véhicules autonomes, développé, dans le cadre du projet Robotex, par le laboratoire Heudyasics, en partenariat avec Renault et Peugeot, et financé par les investissements d’avenir.

Innovations

Le but est l’amélioration de la sécurité routière, en développant de nouveaux systèmes d’aide à la conduite, avec des fonctionnalités de perception, de localisation, de navigation robotique et de contrôle commande des véhicules. Le conducteur peut reprendre la main, comme l’a constaté la ministre. Ces voitures peuvent faire un créneau, décider de doubler une automobile, rectifier la trajectoire si l’on s’endort. « Je retiens surtout un assemblage d’objets peu coûteux (capteurs, caméras), de sorte que ces véhicules pourront d’emblée s’adresser à tous », 180 chercheurs s’y consacrent. La visite se poursuit, dans ce magnifique bâtiment enveloppé de bois, chez Réseau Entreprendre ® qui en dix ans a contribué à la création de 200 entreprises. Puis dans un laboratoire qui, en partenariat avec le CHU Henri-Mondor de Créteil, travaille avec deux chirurgiens cardiaques qui lui ont fait part de leur souhait de créer un nouveau dispositif de réparation de la valve mitrale par voie percutanée, pour limiter les interventions à cœur ouvert. C’est le projet Rénovalve. Le réveil olfactif SensorWake de Guillaume Rolland, premier lauréat français du concours international de sciences Google 2014 dans la Silicon Valley, a eu beaucoup de succès. On peut se réveiller avec des senteurs choisies, et si l’on a le nez bouché, il y a une alarme de secours, ce réveil est destiné aux personnes dont certains sens sont diminués. Benoît Blanchet a développé Whisper, système qui mesure finement l’allure et les signes physiologiques d’un cheval de sport. Le jukebox sensoriel pour smartphones de Sensovery a beaucoup plu aussi.

La table sensitive destinée à améliorer la créativité et aider à la résolution de problèmes en équipe a été un des moments phares de la visite, c’est un espace de travail collaboratif unique au monde composé d’une grande table et d’un tableau interactifs, associés à une suite logicielle. Cela permet d’expérimenter de nouvelles formes de travail entre collaborateurs. Il y a autant de claviers que de participants. Cela permet des échanges de documents en faisant simplement glisser son doigt sur la table. Une start-up est en cours de création, afin de la proposer aux entreprises.

Collaborations internationales

La ministre Geneviève Fioraso essayant Zoë.

La ministre Geneviève Fioraso essayant Zoë.

Les personnalités présentes ont tenu à rappeler la notoriété mondiale de l’UTC. Alain Storck, son président, a rappelé que « depuis 40 ans, l’université cherche et transmet les compétences, la valorisation de l’innovation, – sociale, économique, technologique. L’innovation est un système complexe de recherche. En plus elle a un rôle sociétal, avec la promotion de l’innovation multiculturelle, son approche qualitative de coopération, de gestion et de transparence. Nous avons l’ambition de réussir grâce à cinq atouts principaux : ce centre de 5 500 m², dirigé par Bruno Ramond, qui en est la pièce maîtresse, notre politique partenariale avec d’autres universités, la politique active menée par les collectivités, nos étudiants qui ont un potentiel créatif exceptionnel, avec une formidable réserve d’innovations. Nous venons de créer une filière de l’entreprenariat élite et avons mis en place un laboratoire d’expérience de haut niveau, en matière de chimie végétale, i-transfert, agro ressources et santé. »

Philippe Marini, président de l’Agglomération de la région de Compiègne (ARC), a insisté sur les côté partenarial de l’UTC : « L’université a des collaborations internationales, notamment avec le MIT, puis a le savoir faire pour rapprocher le savoir universitaire avec les applications industrielles, ainsi qu’une souplesse de gestion qu’il faut souligner. La marque UTC est la marque Compiègne à laquelle nous tenons. La coopération avec la région est exemplaire. L’ARC avec ses partenaires a permis l’arrivée de l’Escom, l’École supérieure de travaux publics. Nous avons participé à hauteur de 300 000 euros dans la rénovation et la construction de l’UTC. »

Claude Gewerc, président de la région a commencé son discours par un hommage au grand homme qu’était Daniel Thomas disparu en mai 2014 : « Il a été la cheville ouvrière de ce rapprochement, comme de bien des projets qui nous ont permis d’atteindre l’excellence comme l’attestent les deux pôles de compétitivité à vocation mondiale de même que notre exceptionnelle réussite à la première vague des investissements d’avenir. La région Picardie et l’Agglomération de la région de Compiègne ont défendu ce projet dès l’origine. Nous avons pu ainsi mobiliser plus de 4 700 000 euros de Feder, près de 3 400 000 euros de la région, ainsi que 3 000 000 d’euros de l’État. Ce plan de financement est la traduction concrète de la priorité que nous accordons en Picardie au développement économique par la recherche et l’innovation. Ce sont ces concours qui ont permis de financer ce beau vaisseau de plus de 5 500 m² pour plus de 13 millions d’euros. La région en a assuré la maîtrise d’ouvrage. Ce centre s’inscrit dans une dynamique régionale globale dénommé Picardie Technopole qui s’appuie sur un partenariat étroit avec les agglomérations à vocation technopolitaine comme celle de Compiègne de manière à pouvoir offrir un service global aux entreprises comme à leurs salariés. »

Geneviève Fioraso a conclu cette matinée en félicitant les porteurs de projets et les chercheurs : « J’ai vu des projets exceptionnels, même si je regrette le faible nombre de femmes ! Bravo aux architectes pour la réussite de ce bâtiment. C’est un creuset d ‘entreprises, créatrices d’emplois. Agrandissez encore vos collaborations avec elles. Les nouvelles technologies ne sont pas forcément un produit très cher. Un maximum de gens doit pouvoir les utiliser. Il faut aller davantage vers les projets européens, il y a un budget de 16 milliards d’euros pour la recherche en France, salaires inclus. Bravo à la Picardie, terre de créativité. Pas besoin d’aller chercher des fab à l’université de Boston, vous avez ici ce qu’il faut. »