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Sovebat jongle entre rentabilité et qualité

Depuis sa création en 1982, la Société vermandoise du bâtiment (Sovebat) n'a eu de cesse de grossir et de s'agrandir, sans jamais oublier ce qui fait sa force : ses ouvriers ainsi que la qualité des travaux de gros œuvre proposés.

Une partie des effectifs de la Sovebat est fière de poser devant ce bâtiment monté par ses ouvriers.
Une partie des effectifs de la Sovebat est fière de poser devant ce bâtiment monté par ses ouvriers.
Une partie des effectifs de la Sovebat est fière de poser devant ce bâtiment monté par ses ouvriers.

Une partie des effectifs de la Sovebat est fière de poser devant ce bâtiment monté par ses ouvriers.

Alexandre BARLOT

À la vue de la conjoncture actuelle, on est un peu inquiets pour l’année 2015. On est plutôt à résister. » Stéphane Naudé, le directeur de Sovebat depuis 2009, n’est pas du genre à éluder les difficultés. Malgré ce contexte, le dirigeant reste optimiste pour son entreprise qui travaille pour 40% avec des collectivités locales, 30% avec des industries, 20% avec des sociétés commerciales et 10% avec des structures agricoles. Il y a plusieurs raisons à cet état d’esprit.

Réactivité et qualité

« On est très réactifs », affirme le responsable de cette entreprise devenue une filiale de la société nantaise ETPO en 2005.

Le choix, il y a deux ans, d’engager une troisième personne au sein du service étude de prix y est pour beaucoup. « Cela nous permet de répondre à plus d’appels d’offres. On est capables de sortir des prix plus rapidement que par le passé et surtout l’on apporte une expertise supplémentaire en proposant des solutions techniques pour réduire les coûts sans impacter la qualité du travail proposé », explique Stéphane Naudé. Mais l’objectif de ce service ne se cantonne pas seulement là.

Il est possible d’apporter des projets clés en main. « L’avantage, c’est que le client ne perd pas de temps et peut directement aller voir son banquier avec un projet global. On s’occupe de notre partie qui est le gros œuvre et l’on cherche les sous-traitants. Dans la mesure du possible, on essaye de sous-traiter avec des entreprises locales », développe l’ex-conducteur de travaux chez Léon Grosse à Amiens.

Si le travail fourni par ces trois personnes permet de « jouer dans la cour des grands », selon Stéphane Naudé, ce dernier n’oublie pas pour autant les deux autres services de l’entreprise.

Une entreprise bien structurée

Pour traiter les paies, les factures et autres documents administratifs, trois personnes sont à l’œuvre quotidiennement.

Enfin, il reste le plus gros des effectifs, ceux que le patron aime à nommer « les compagnons. Ce sont des gens de valeur. On a besoin d’eux. J’attache beaucoup d’importance à mes ouvriers ».

Le nombre de ces derniers porte les effectifs à près de 45 personnes dans l’entreprise.

Surtout, ces hommes, qui bravent le froid en hiver et subissent les chaleurs estivales, sont bien souvent contraints de parcourir de nombreux kilomètres pour rallier leur chantier. Stéphane Naudé l’avoue : « On aimerait bien rester sur l’Aisne, mais le manque de contrats nous pousse à nous déplacer sur toute la Picardie. Il nous arrive de temps en temps d’intervenir dans la Marne et le Nord-Pas-de-Calais. Il nous est même arrivé de nous déplacer en Haute-Normandie pour réaliser des silos à grains. » Mais au final, si « parfois on a l’impression que c’est le prix qui prime sur la qualité », il n’en reste pas moins « que notre objectif est de proposer un produit de qualité et pas de cacher la misère ».