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Un petit déjeuner varié et copieux

Echanger sur les atouts du territoire Haute-Picardie autour d’un petit déjeuner, voilà un rendez-vous qui connaît de plus en plus de succès. Au menu de cette matinale organisée par la délégation Péronne CCI Amiens- Picardie : une présentation des métiers de la métallurgie en Picardie et le parcours d’Adeline Moniez, créatrice des bijoux Marbella.

Adeline Moniez, créatrice de bijoux pour la haute couture, a présenté son parcours et ses projets.
Adeline Moniez, créatrice de bijoux pour la haute couture, a présenté son parcours et ses projets.

 

Adeline Moniez, créatrice de bijoux pour la haute couture, a présenté son parcours et ses projets.

Adeline Moniez, créatrice de bijoux pour la haute couture, a présenté son parcours et ses projets.

Le petit déjeuner “OK pour la Haute- Picardie” a attiré plus d’une quarantaine de personnes. « Lors de nos premiers petits déjeuners, nous étions une dizaine. Grâce à la diversité de nos intervenants, nous accueillons de plus en plus de monde », a souligné, satisfait, le président de la délégation de la chambre de commerce de Péronne, Christophe Chauvet.
Dans un premier temps, Samuel Bellot, directeur régional du Centre d’analyse régional des mutations de l’économie et de l’emploi (Carmee), a fait l’état des lieux de la mécanique métallurgie en Picardie, filière industrielle importante avec ses évolutions et ses enjeux.

Une filière en perte d’emploi
Si depuis l’année 2000, cette filière perd globalement de l’emploi et particulièrement plus vite en Picardie, (-30 % en dix ans), sur les 2 000 établissements répartis sur toute la région, 1 400 emploient au moins un salarié. A noter que parmi les salariés de la branche, 94 % sont en contrat à durée indéterminée et à plein temps. En revanche, 32 % des salariés de la filière mécanique métallurgie de Picardie ont un niveau de formation de niveau 6, soit sans qualification. Quant au niveau national, le taux de personnes sans qualification s’élève à 20 %. « Un facteur fragilisant pour les personnes sans emploi », souligne Samuel Bellot.
Selon les projections de l’Insee, un flux de départs en retraite est prévu à l’horizon 2020. Le domaine professionnel de la métallurgie donnera lieu à environ 2 000 cessations définitives d’activité par an entre 2011 et 2020. Les départs se concentrent principalement dans deux sousdomaines : la mécanique/travail des métaux et la maintenance. La majeure partie des départs – plus de deux sur trois – concernent les ouvriers.

Une filière peu attractive auprès des jeunes
Comme l’a souligné Samuel Bellot, la métallurgie souffre d’une mauvaise image auprès des jeunes, avec un recul des effectifs en formation. Comment lutter contre l’orientation “par défaut” vers les filières professionnelles ? Les entreprises qui cherchent à recruter rencontrent d’ailleurs de très grandes difficultés. « Nos entreprises créent de l’emploi mais nous avons beaucoup de mal à recruter. Grâce à l’apprentissage, nous y arrivons, mais on a besoin d’être aidés par l’Etat », a souligné un responsable d’entreprise.

Un bel exemple de réussite
Après la métallurgie, ce fut la présentation du parcours atypique d’Adeline Moniez, de Sailly-Laurette, qui a créé en 2005 un concept innovant : le bijou repositionnable à coller sur la peau, qui a séduit le monde de la haute couture. La jeune femme a donc présenté son entreprise qui compte à ce jour une dizaine de salariées. Depuis 2011, elle a décidé de se développer à l’international et multiplie les conquêtes, aux Etats- Unis comme au Moyen-Orient. D’ici 2013, Adeline Moniez souhaite faire évoluer son atelier de fabrication avec un label “Made in France” et une certification ISO. La jeune femme a été fort applaudie par une assemblée conquise par son dynamisme et sa combativité dans ses projets.